Vers la fin du racisme religieux ?
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Lors de sa prise de fonction ministérielle Maitre Eric Dupont-Moretti nouvellement nommé Ministre de la Justice a déclaré que son ministère serait aussi celui de l’antiracisme et des droits de l’Homme (7 juillet 2020).
Dans quelques jours, le 16 juillet, Jacques Toubon, Défenseur des droits, anciennement ministre de la justice (de 1995 à 1997), va quitter ses fonctions. Le travail qu’il a accompli, entourée d’une équipe, a été salué à plusieurs reprises. Il a montré, à certaines occasions, une autre facette qui a surpris certains de ses détracteurs (lorsqu’il a succédé à Dominique Baudis) et défendu des droits (demande de suspension des LBD, rapport sur la situation des migrants…) et publié également des rapports avec la défenseure des enfants (Rapport « Droits de l’enfant en 2017 : Au miroir de la Convention internationale des droits de l’enfant » ; lire cet article.)
A l’occasion des 2 événements (que le hasard du calendrier rende quasi-concomitant) interrogeons-nous :
- – N’est-il pas temps une bonne fois pour toutes de tourner la page du racisme religieux qui s’est développé en France à l’égard des minorité religieuses depuis des décennies*.
– C’est d’ailleurs Jacques Toubon, alors ministre de la Justice, qui a publié une circulaire** contenant des passages sur la dénonciation, rappelant les pires périodes de l’histoire, et y annexant la liste de mouvements pouvant être qualifiés de sectaires! Depuis, son parcours personnel a évolué plus positivement mais encore dans les médias voir même des procédures judiciaires, il est fait référence à ces documents dont le fondement, la valeur est contestable et largement contestée***.
Sur la question des minorités religieuses il est donc plus que temps de mettre fin à cette détestable culture de la délation, qui s’exerce à l’égard d’individus dont le seul « tort » est d’exercer leur liberté de pensée, de religion et de conscience. Des pratiques qui peuvent resurgir à tout moment, sous n’importe quel prétexte, sous différentes formes et indignes d’un Etat de droit. Ce « deux poids – deux mesures » dans l’application des droits et libertés dure depuis des décennies et ce, à l’encontre de principes essentiels.
Un tout autre choix serait de mettre en avant des valeurs fondées sur la liberté, la non discrimination, la non violence , et la responsabilité de chacun-e.
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Lire aussi :
- depuis des décennies* : Le racisme religieux financé par le Gouvernement socialiste, Halte à la violation des droits de l’Homme en France, 1992
- une circulaire** :
- la valeur est contestable et largement contestée*** :
La fin du racisme à l’encontre des minorités religieuses ?