Le Mouvement raélien apporte son soutien à GoTopless
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Du film « La bonne épouse » qui illustre magnifiquement combien l’éducation pèse sur les mentalités et combien les actes les font évoluer : de la conquête de l’indépendance financière en passant par l’audace de porter un pantalon (voir aussi un document de l’INA)
…Au récent décès de Gisèle Halimi dont le combat pour la liberté semble encore déranger aujourd’hui (des absences remarquées à ses obsèques), un combat qui allait bien au-delà du droit des femmes et qui enveloppait aussi la Palestine Libre (posté par Rael Maitreya le 29 juillet ).
Une rapide traversée dans l’histoire récente sur les droits des femmes et leur place dans la société qui nous montre le chemin parcouru et nous permet d’affirmer : oui, les femmes reviennent de loin ! Et ce « retour vers le futur » nous invite aussi à nous projeter sur le chemin qui reste à parcourir pour que les droits soient enfin appliqués.
Des droits et libertés fragiles.
Simone de Beauvoir a adressé une mise en garde aux femmes qui imaginaient que les combats seraient un jour derrière elles : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.» (Lire ICI)
En réalité, le mot « crise » est sans cesse invoquée depuis des décennies pour restreindre les libertés et les droits. Pourquoi parler de « crise », un mot, qui par définition évoque un moment aigu (selon le Larousse, la crise est une manifestation soudaine et violente) ?
Avec la nouvelle « crise sanitaire », un pas de plus semble être franchi dans la désescalade de libertés (sur la place de la femme dans le débat public).L’état de « crise » permanente ne serait – il pas lié plus profondément à un besoin non pris en compte dans nos sociétés : un besoin d’humanité et d’amour, porté par des valeurs de respect, de partage, de liberté et d’égalité.
Force est de constater que c’est l’autoritarisme et les excès de pouvoir qui, pour l’instant, s’affichent et s’exercent à l’encontre de tous les citoyen-e-s et les femmes sont en première ligne visées par des attitudes discriminatoires : le recul des libertés au nom de l’hygiène s’affirme et prend le dessus, mélangé à la volonté d’imposer un ordre moral en référence aux mœurs, et ce, dans la plus grande confusion mentale!
Pour que cessent enfin les injonctions faites aux femmes !
Des décolletés aux tenues sportives, des femmes se font rappelées à l’ordre de manière arbitraire dans divers lieux et se font même verbaliser comme à Arcachon pour tenue inappropriée : accusées d’incivilités, au même titre que des personnes qui jettent à terre des ordures !
Voir aussi cet article … Et la suite…
Déjà en 2019 la porte-parole du gouvernement invoquait l’hygiène et la santé pour justifier les normes imposées aux femmes dans la piscine.
Dans le même temps, le G7 se penchait sur les questions d’égalité.. Un an après que sont devenues ces promesses ?
Soutien à GoTopless : mes seins sont-ils dangereux pour votre santé ?
Pourquoi les femmes reçoivent elles injonction de masquer leurs seins sur les réseaux sociaux, dans les rues, même dans les lieux où les hommes ont le droit d’être topless, sur certaines plages comme Paris plage ?
Refuser de masquer ses seins …ce n’est pas juste une question anecdotique. Car la normalisation imposée traduit une volonté de mettre au pas, encore aujourd’hui, les femmes.
En France, le silence des ministres, en charge de l’égalité, des droits des femmes, qui se succèdent est assourdissant (voir les lettres ouvertes adressées aux différents ministères et publiées sur notre site ou le site GoTopless depuis 2011).
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– Lettre ouverte à Manuel Valls, Premier Ministre (2016)
– Lettre à Mme Schiappa, Secrétaire d’Etat (2018)
– Courrier à Madame Anne Hidalgo, Maire de Paris (2018)
– Lettre à la porte-parole du Gouvernement, Mme S. Nbaye, (2019)
France : des textes répressifs à l’encontre des femmes ?
Même silence de la part d’Anne Hidalgo maire de Paris, capitale du puritanisme. C’est dans cette ville en effet que des militantes GoTopless ont été encerclées, arrêtées et conduites au commissariat, en 2011, sans que leur soit reprochée la moindre infraction. Retenues le temps que dure une marche déclarée et pacifiste, dont le trajet passait à proximité de Notre Dame !
La France se démarque aussi par ses textes répressifs à l’encontre des femmes, les risques de condamnations pour exhibitionnisme sexuel que nous avons à de nombreuses reprises dénoncé sont toujours réels (voir notamment cet article) . Dans un arrêt du 26 février 2020, la cour de cassation (« cour suprême » en France) a une nouvelle fois considéré que, pour une femme, montrer ses seins en public est de l’exhibition sexuelle! Une manière de dire aux femmes qu’elles peuvent « aller se rhabiller ». Et de laisser se perpétuer l’arbitraire des autorités policières et des juges qui décideront si la liberté d’expression est atteinte ou pas. Dans le cas de l’artiste Deborah de Robertis, les juges l’ont condamnée récemment pour exhibition sexuelle (appel en cours). Une manière de laisser l’épée de Damoclès de la répression pénale planer sur la liberté des femmes.
La liste est longue, traduisant une volonté de contrôle des corps des femmes.
Des changements sont d’autant plus nécessaires et d’autant plus importants qu’un récent sondage mentionnait que : pour 20% des français, des tétons apparents seraient une circonstance atténuante en cas d’agression sur des femmes.
26 aout …Enfin l’Egalité ?
Pourquoi une campagne proche de la date du 26 aôut ?
Aux Etats-Unis, le 26 août 2020 marquera le 100ème anniversaire de la Journée de l’Egalité des Femmes qui commémore l’adoption du 19ème amendement. Ce sera la date idéale pour promulguer l‘égalité à être topless au niveau fédéral, aux États-Unis et dans toutes les démocraties occidentales. » Ce pays qualifié avec dédain de puritain a quelques longueurs d’avance sur la France : dans des villes comme New York le droit à être topless est reconnu.
En France, le 26 aout est aussi une date historique marquée par la déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789) qui affirme l’égalité des droits. Tout comme le préambule de la constitution de 1946 qui mentionne le principe d’égalité femme – homme : deux textes ayant valeur constitutionnelle (lien ici).Mais la France a donc encore fort à faire, en balayant devant sa porte, sur le sexisme et plus largement sur les droits des femmes.
Des paroles de sagesse de C Taubira (2018) résonnent et prennent sens au cœur de l’ actualité.
« Être impitoyable envers un comportement sexiste n’est pas faire la guerre à l’autre sexe. Ce qui se joue ici est un combat sur les valeurs, sur le respect des droits et des libertés pour la moitié de la population. Ce combat peut être porté par toute personne qui se reconnaît dans ces valeurs, et ce quel que soit son genre ».
Des propos à l’opposé de dirigeant-e-s qui font régner les divisions et /ou minimisent les situations sexistes à l’instar de E Moreno qui, dans un entretien accordé à Ionis Mag en 2018, détournait la lutte contre le sexisme en prenant la défense non pas des femmes, mais des hommes : “Je ne veux surtout pas que les hommes se sentent gênés, car ils auraient le sentiment qu’il n’y en a que pour les femmes ! Les blagues à la machine à café sont très importantes, car il ne faut pas qu’on se sente verrouillé et qu’on ne puisse plus s’exprimer.”
Récemment nommée Ministre déléguée à l’égalité Femme – Homme, une lettre lui a été adressée pour connaître son positionnement sur le droit à être Topless (lettre publiée ici). Une lettre a également été adressée au Ministre de la Justice, Eric Dupont Moretti.
Soutien à GoTopless : Topless pour tous ou pour personne !
Comme le mentionne Maryline Canin, coordinatrice Gotopless : pour celles et ceux qui ont peur que liberté et égalité riment avec débordements de la part des hommes, qu’ils se rassurent. Quand les hommes ont eu le droit il y a moins de 100 ans de montrer leur torse nu, les femmes se sont -elles ruées sur eux ? …
Et même si des débordements arrivaient, il faudrait repenser à la réaction du Premier ministre israélien Madame Golda Meir lors d’une vague de viols qui eut lieu dans son pays et alors que l’on réclamait le couvre feu pour les femmes : « Ce sont les hommes qui ont le problème, ce sont eux qui doivent être enfermés ».
Il est temps d’interpeller toutes les personnes qui exercent des responsabilités politiques, sociales : quelle égalité choisissez-vous ? C’est la question posée par Maryline Canin aux responsables politiques.
Image des cartesEt à chacun-e de la poser et de s’engager dans la voie pacifiée de la réconciliation et de la libération.
Notre monde n’en peut plus de la violence, de la guerre, de la pauvreté, de la famine et c’est en changeant les détails du quotidien que les révolutions sont faites.
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