Se vivre avec lenteur

« La lenteur est une forme de liberté, car elle permet de choisir soi-même le rythme de sa vie. » – Albert Camus

C’est à la suite de la lecture des propos d’Elon Musk1 qu’il m’est venu à l’esprit de parler de la lenteur. Il disait dans le cadre du salon de la technologie de Paris : « Probablement qu’aucun d’entre nous ne trouvera de travail. Si vous voulez faire un travail, vous pouvez le garder comme passe-temps. L’intelligence artificielle et les robots vous fourniront tous les biens et services que vous souhaitez… » Pour nous raéliens, ce discours n’est pas nouveau et nous savons que cela débouchera également sur la fin de l’argent.

Quel est donc le lien entre la lenteur, l’intelligence artificielle et les robots? Lire la Source  

Avant l’avenue de marqueurs de temps comme l’horloge, le calendrier2, etc., la vie était rythmée par le temps naturel. L’homme accomplissait les tâches quand il l’estimait bon : manger quand il avait faim, dormir quand la fatigue se manifestait. Toutefois, ce rythme ne put être maintenu, menaçant la subsistance. Ce besoin a créé la nécessité d’user de moyens pour savoir ex. quand planter. Le temps mécanique fit son apparition : avoir un horaire ou une horloge nous indiquant quand manger, quand finir de travailler, avoir un calendrier de planification, etc.

Toutefois, l’industrialisation avec sa mécanisation a ouvert la porte à un « vivre en vitesse ». Et aujourd’hui, dans le monde capitaliste, la vitesse est devenue le credo afin de pouvoir mieux compétitionner. Plus vite le produit/service est rendu, meilleur sera les gains : « le temps, c’est de l’argent. » Parce que le temps c’est de l’argent, le salaire est comptabilisé à l’heure et la ponctualité s’est transformée en vertu. Avec la technologie, l’accélération du travail est devenue un « must » pour être efficace. La quantité prime au point que les produits/services sont rendus sans avoir été validés par un contrôle de qualité.

Sans s’en rendre compte, l’homme a développé une relation tendue et tourmentée avec le temps en cherchant paradoxalement à gagner plus de temps. Pour suivre la cadence, l’homme utilise des substances ex. du café ou des « speeds » pour rester réveiller afin de faire les tâches escomptées. Ce qui lui donne l’illusion d’une maitrise sur le temps.

Ce rythme du plus vite est passé dans la culture, exigeant que tout soit fait tout de suite. Tous les aspects de la vie en sont teintés créant des comportements d’impatience, d’agressivité, d’intolérance, de superficialité parce que l’homme cherche à faire en quantité.

L’homme même, soutenu par la technologie pour effectuer ses tâches, reste limité dans sa capacité d’en faire plus et vite. Se vivre avec vitesse est une menace pour sa santé physique et mentale, en plus d’avoir un impact sur sa spiritualité. « Les hommes ont besoin de spiritualité… Pour avoir une spiritualité, il suffit de se sentir connectés avec nous-mêmes, aux autres… à l’infini. »3–Raël

« L’un des plus sûrs moyens de ralentir la cadence est de travailler moins. »4N’est-ce pas ce qu’Elon Musk souligne soutenant ainsi un des éléments du Paradisme.5 Ce changement sociétal aura comme conséquence un changement dans les mentalités et facilitera l’adoption d’un rythme de vie qui valorisera la lenteur. « La paresse est un grand plaisir… tous les plus grands progrès de l’humanité ont été fait par des personnes paresseuses…, personnes qui méditent, qui ressentent, qui jouissent de la vie… »6–Raël. N’est-ce pas là la description d’un état d’être? « La méditation est d’être vraiment paresseux… L’effort est l’opposé à la supraconscience7… la supraconscience est extrêmement paresseuse. »8– Raël

Se vivre avec lenteur ne veut pas dire être au ralenti. « La lenteur est une façon de vivre, de sentir, de penser, de créer, de s’aimer, de se perdre, de se retrouver. » – Antoine de Saint-Exupéry. C’est une attitude qui suppose de rester calme même quand les circonstances nous poussent à accélérer. Comme la citation d’Albert Camus le dit si bien, la lenteur nous permet de trouver le « tempo gusto ».

Concluons sur une pointe humoristique : Les Africains disent souvent aux Occidentaux : « Vous, vous avez l’heure. Nous, on a le temps. »

Lire la Source

Lire aussi :

– Autres articles raelcanada.org