Des plantes sauvent les terres dégradées?

Les cultures comme le maïs et le soya engendrent souvent le passage répété d’engins toujours plus lourds et l’emploi de produits chimiques en grandes quantités qui finissent par dégrader le sol. Pour retrouver des terres saines, des agriculteurs du Québec essaient de remettre en place la technique ancestrale des cultures intercalaires. La mise en place consiste dans le semis d’une espèce végétale entre les rangs de culture qui colonise l’espace jusque là envahi par des plantes indésirables. Qui plus est, des plantes intercalaires bien choisies peuvent aussi améliorer la qualité du sol.
 

Sauver des terres dégradées grâce aux plantes et aux vers de terre ?

Dans leur ferme canadienne, l’expérience avec des plantes intercalaires dure depuis sept ans. Ces agriculteurs utilisent du ray-grass, et aussi du sarrasin, du trèfle, des pois ou bien des radis fourragers. Toutes les plantes choisies stimulent la faune et la flore du sol et attirent même les vers de terre. Ces derniers effectuent un travail capital pour les agriculteurs en creusant des galeries, favorisant ainsi le drainage, l’aération du sol et donc au final la croissance des racines des plantes qui poussent dans les champs ensemencés de plantes intercalaires.
 

Une technique ancestrale

Certaines graminées maintiennent la structure du sol. Les légumineuses, comme le trèfle, aident à fixer l’azote, et le sarrasin rend disponible le phosphore dans le sol. Il reste encore beaucoup de connaissances à acquérir dans le domaine par la combinaison des plantes intercalaires et la spécificité des sols ensemencés.

Les premiers indiens d’Amérique utilisaient déjà le sarrasin, l’avoine et le seigle pour enrichir le sol. Et cette pratique a perduré jusque dzns les années 1940, date à laquelle les herbicides et les engrais chimiques ont commencé à faire disparaître ces méthodes de culture.