Pas de pensée ou la pensée juste ?
- Pas de pensée ou la pensée juste ?
– Maitreya Raël – Rassemblement du dimanche 11 février 78aH*/ 2024, Okinawa, Japon
Un extrait du Contact #408 – -
Pour atteindre la supraconscience, il y a deux aspects à considérer. D’un côté, il y a la non-pensée, et de l’autre, les enseignements du Bouddha, qui disent : «La sagesse consiste à avoir la pensée juste, la parole juste et l’action juste.»
Certains pourraient donc imaginer qu’il y a une contradiction entre l’absence de pensée et la pensée juste. Pour comprendre cet enseignement profond, revenons à ce qu’enseignent les maîtres du bouddhisme zen.
Rappelez-vous ce nouvel étudiant qui est venu au monastère en disant au leader des moines : « Je veux apprendre la
méditation. » Et le moine a répondu : « Asseyez-vous. » Une réponse simple : « Asseyez-vous. » En général, les novices
pensent qu’il s’agit de la première étape, qu’un enseignement suivra. Le cerveau devient très actif : « Que va-t-il
m’enseigner ? » Parfois, ils demandent : « Je suis assis depuis dix minutes, que dois-je faire ? » – « S’assoir. » Une heure,
trois heures, et puis ils changent, ils passent sur l’autre fesse. « Qu’allons-nous faire maintenant ? » – « S’assoir. C’est
tout. » Cela amène le corps à cesser complètement d’être actif. Les personnes nerveuses, déséquilibrées, qui ne sont
pas dans la supraconscience, sont très actives physiquement ; elles s’agitent, elles se grattent, elles bougent les jambes.
Il faut être totalement inactif, ne plus bouger. « Que dois-je faire ? » – « S’assoir. » Vous pouvez être dans un monastère zen pendant un mois et vous resterez assis. Pas devant un bel océan ; devant un mur blanc, et vous ne remarquez même pas qu’il est blanc. Si vous remarquez qu’il est blanc, vous n’êtes pas en méditation. C’est un mur, mais vous
ne remarquez même pas que c’est un mur. Ce n’est rien, sans même le mot « rien ». C’est le néant ! Parce que si vous
pensez à « ne pas penser », vous pensez ! « Pensez-y ! » Non, n’y pensez pas !
Pour atteindre le plus facilement un niveau plus élevé, la première étape est donc d’arrêter le corps. Et il y a une progression chez les étudiants en méditation, parce qu’après quelques heures, ou quelques jours, ils se mettent à s’inquiéter : « Qu’est-ce que je fais ? » Alors, certains enseignants, de mauvais enseignants, diront : « Concentrez-vous sur votre respiration. » Alors, ils pensent à leur respiration. Et c’est de la pensée ! Que vous vous concentriez sur votre respiration, ou que vous vérifiiez votre posture, puis la position de vos mains, tout cela, c’est de la pensée. « Quel est le meilleur côté ? » Et vous pensez.
Vous atteignez ensuite le deuxième niveau, qui est celui de la parole juste. Qu’est-ce que la parole juste ? Ne pas parler, se taire ! C’est très difficile, nous avons envie de parler. Lorsqu’il y a un silence, nous avons toujours
l’impression de le détruire en parlant ; avec d’autres personnes, ou même seul. De nombreuses personnes se parlent
à elles-mêmes. Il n’y a personne d’autre dans la pièce, seulement vous, et vous parlez ! Pourquoi ? Gardez le silence !
Le silence permet alors d’atteindre plus facilement un autre niveau, la pensée juste. Qu’est-ce que la pensée juste ?
C’est l’absence de pensée ! Donc, vous arrêtez le corps, vous arrêtez la langue, et vous pouvez ensuite arrêter le cerveau.
De la même manière que vous seriez devant un mur blanc, sans en remarquer la couleur, vous êtes devant un cerveau vierge, blanc sans le blanc. Vierge signifie « rien ». Et alors, l’escargot de la supraconscience peut tranquillement sortir de sa coquille, très lentement. Mais dès que vous bougez un pied, dès que vous vous dites : « Ah, qu’est-ce que je vais cuisiner pour ce midi ? Dans quel restaurant vais-je aller ? », il retourne à l’intérieur de sa coquille. Il ne faut pas parler, il ne faut rien dire. Ça me rappelle ma mère, elle n’arrêtait pas de parler : « Bon, je vais faire cuire des pommes de terre pour le déjeuner », elle se le disait à elle-même. Pourquoi le dire ? « Ah, je vais peut-être ajouter un peu de sel.
Et si je les faisant sauter à la poêle, les pommes de terre seraient meilleures. » Elle parlait sans arrêt ! C’était terrible
pour moi qui ai toujours aimé le silence. Lorsque j’étais enfant, l’une des choses qui me faisaient le plus souffrir à
l’école, c’était les autres enfants qui parlaient.
Il est difficile d’arrêter la langue. Bien des gens parlent parce qu’ils ont quelque chose à dire, alors que d’autres parlent parce qu’ils n’ont rien à dire. Les deux sont négatifs. Bien sûr, c’est un peu mieux si vous parlez parce que vous avez quelque chose à dire. Mais le pire, c’est de parler parce qu’on n’a rien à dire. C’est la même chose pour la pensée. Les gens normaux qui sont dans la conscience, pas dans la supraconscience, pensent parce qu’ils ont quelque chose à penser. Mais d’autres, les pires de tous, pensent parce qu’ils n’ont rien à penser.
Soyez témoins de vous-même ! Ce petit ordinateur (le cerveau), comment je l’utilise ? À quoi sert-il ? Vous avez le superordinateur le plus puissant de l’univers et vous l’utilisez pour dire, ou pour penser : « Qu’est-ce que je vais cuisiner pour ce midi ? » Quel gaspillage ! Si vous l’utilisez pour ressentir l’infini, le petit escargot sort. Mais si vous pensez à ce que vous allez cuisiner pour le déjeuner, il retourne dans sa coquille. Commencez par faciliter les choses en immobilisant votre corps et en immobilisant votre langue, puis, ce qui est le plus difficile, en immobilisant votre cerveau. À quoi pensez-vous, en ce moment même, ici, assis sur votre chaise ? Comment utilisez-vous ce fabuleux superordinateur ? Vous savez, vous êtes seul à savoir, personne ne peut voir ce à quoi vous pensez. À quoi pensez-
vous maintenant ? Prenez le temps de le ressentir, pas d’y penser : « À quoi je pense ? »
Quand il y a matière à réflexion, il y a une raison. Mais en ce moment, il n’y a pas de raison, juste un vieux prophète qui parle. Mais du même coup, vous regardez, vous me regardez et vous m’écoutez, vous pensez. Vous ne devriez pas ! Vous devriez être dans un état complet de méditation. M’écoutez-vous avec votre cerveau pensant ou avec la supraconscience ? Qui m’écoute maintenant, vous ou le véritable vous, le petit escargot ? Vous seul connaissez la réponse. Et c’est en la ressentant que vous pourrez atteindre la supraconscience. Amusez-vous !
Ressentez votre corps, votre langue et votre cerveau ! Et je le répète, n’y pensez pas, ressentez-les !
Merci, Élohim, pour le plus bel enseignement de l’histoire de l’humanité !
Vous rappelez-vous que je disais : « Les Élohim nous regardent » ? Mais les Élohim pensent-ils à nous ? Non ! Ils nous ressentent ! C’est pourquoi vous devez faire la même chose. Devriez-vous penser aux Élohim ? Non ! Ressentez les Élohim ! Quand vous ressentez les Élohim, ils sont à l’intérieur de vous. Quand vous pensez aux Élohim, vous
vous séparez d’eux. C’est la même chose pour l’infini. Ne pensez pas à l’infini, ressentez l’infini !
Je vous vois, je vous regarde. Je ne veux pas voir, je veux ressentir. Dans chacun de vos yeux, je ressens l’infini. -
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