Nous sommes surveillés en permanence…
- Nous sommes surveillés en permanence : une spécialiste explique comment et pourquoi Octobre 77aH*/ 2022
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Les caméras de surveillance ont d’abord envahi les rues. Puis, les appareils domestiques connectés se sont peu à peu glissés dans les foyers. Force est de constater qu’aujourd’hui, nous sommes tous potentiellement surveillés. Les smartphones, les caméras, les assistants vocaux, tous ces appareils collectent des centaines de données sur nous, nos habitudes, nos préférences. Ausma Bernot, chercheuse en surveillance spécialisée dans la gouvernance technologique, à l’Université Griffith, en Australie, revient sur les systèmes de surveillance les plus répandus actuellement.
D’après Trustmyscience.com, il y a près de dix ans, en 2013, un groupe de chercheurs a analysé 15 mois de données de téléphonie mobile anonymisées provenant de 1,5 million de personnes et a conclu que quatre points spatio-temporels suffisent pour identifier de manière unique 95% des individus. « Même les ensembles de données grossiers offrent peu d’anonymat », soulignaient-ils. En dix ans, les technologies ont bien évolué et l’on peut aisément imaginer que nous laissons de plus en plus de traces et d’indices numériques derrière nous. Mais le problème n’est pas tant la collecte de données que l’usage qui est fait de ces données.
Les premiers dispositifs évoqués par Ausma Bernot sont les caméras de vidéosurveillance. Si ces appareils sont plutôt les bienvenus pour améliorer la sécurité dans les villes ou pour aider les forces de l’ordre dans leurs enquêtes, leur usage peut aussi donner lieu à des dérives. « En 2021, la police de Nouvelle-Galles du Sud a été soupçonnée d’avoir utilisé des images de vidéosurveillance couplées à la reconnaissance faciale pour trouver des personnes participant à des manifestations contre le confinement », explique la spécialiste. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres d’usage malveillant de cette technologie.
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