L’amour c’est l’absence totale de jugement (Contact #408)

« Pour le reste de votre vie », c’est une belle expression. Le reste de votre vie, c’est combien de temps ? Dix ans ? Un an ? Un mois ? Une minute ? Personne ne sait. L’important, c’est maintenant !
Et c’est là toute la beauté de notre philosophie. La beauté de notre philosophie, c’est qu’elle n’est pas une philosophie, elle est ! Il en va de même pour l’amour. Vous pouvez penser à l’amour, étudier la philosophie de l’amour, mais vous ne connaitrez pas l’amour. L’amour EST !
 

« Qui es-tu Bouddha ? » – « Je suis. » C’est la réponse que vous devez vous donner à vous-même. Nous nous réveillons
tous, mais, tant que nous n’ouvrons pas ou n’éveillons pas la supraconscience, nous revenons aux trois questions
fondamentales, et surtout à : « Qui suis-je ? » Nous nous demandons tous : « Qui suis-je ? » « Pourquoi suis-je ici ? »
Et la réponse est « rien ». Rien ! Si vous donnez une réponse, vous commencez à penser. Si vous commencez à penser,
vous n’êtes pas.
 
C’est ce que j’expliquais lors de l’Université du Bonheur, pour illustrer « être ». Dans le monde occidental, on entend cette phrase magnifique, mais totalement stupide : « Je pense, donc je suis. » Alors qu’en réalité, c’est : « Je ne pense pas, donc je suis. » C’est donc tout le contraire ! Plus on pense, moins on est. Dans tous les domaines. Einstein, en essayant de trouver des solutions à des problèmes mathématiques complexes, s’évertuait et rien ne venait. Puis il allait jouer du piano ou du violon, et la solution venait.
 
Quand vous ne pensez pas, vous êtes. Quand vous êtes, vous êtes quoi ? L’infini ! Qu’est-ce que l’infini ? C’est l’amour ! « L’amour est la clé. » L’amour est la clé, ne l’oubliez pas. C’est le contraire de « Je pense » et du « Penseur », la célèbre sculpture de Rodin. Et sous les arbres, ici, vous avez un Bouddha et il rit à gorge déployée ; il ne pense absolument pas.
 
Toute question, c’est de la pensée. Toute réponse, c’est de la pensée. C’est donc tout un défi pour les êtres humains.
Nous avons un ordinateur, un superordinateur qui est programmé pour penser. Une toute petite partie de cet ordinateur, la supraconscience, est programmée pour ne pas penser, mais pour être. C’est très amusant. Bien sûr, lorsque nous utilisons un maximum de neurones, nous nous sentons très intelligents. L’intelligence, c’est le contraire de l’être. La bombe d’Hiroshima ? C’est très intelligent, c’est beaucoup de science, de recherche, de calculs, et c’est terrible ! L’intelligence, c’est ce qui peut mettre fin à l’humanité. Autrement dit, l’humanité peut être détruite par l’intelligence et sauvée par l’être.
 
Les gens normaux vous regardent lorsque vous êtes assis sur la voie publique avec notre slogan « Méditez avec nous, 1 minute pour la paix » et ils se disent : « C’est complètement stupide. » C’est pourtant le seul moyen de sauver
l’humanité. Ou alors, vous pouvez aller dans la meilleure université, devenir un grand scientifique, un Einstein, et
détruire l’humanité. Penser ou être. C’est une autre façon de dire que vous avez toujours le choix entre juger ou aimer.
Juger, c’est penser ! « Oh, cette personne est comme ça » et c’est là qu’apparait la haine. Alors qu’aimer, c’est dire :
« Je ne sais pas qui tu es, je ne veux pas savoir qui tu es, je ne veux pas connaitre ton niveau d’éducation, tes diplômes
scientifiques, ton travail, combien d’argent tu as. Je ne veux pas savoir, je veux sentir qui tu es. » Je vous regarde dans les yeux sans penser. Si vous regardez les gens dans les yeux en pensant, le jugement survient. Sentez-le ! Nous le
faisons tous. Lorsque vous n’utilisez pas la supraconscience, vous regardez les gens, que ce soit de nouvelles
personnes ou non, et vous vous mettez à les juger. Et alors, il n’y a plus d’amour.
 
L’amour, c’est l’absence totale de jugement : tu es, je suis, nous sommes ; et alors il y a l’amour. Je ne veux pas connaitre votre passé, je ne veux pas connaitre votre futur, je veux juste ressentir votre maintenant. Et c’est tellement beau ! Quand vous regardez les autres maintenant, regardez ce qui est beau. Et quand vous regardez, regardez simplement, sans jugement, c’est ce que Bouddha appelait « être témoin ». Je ne veux pas vous regarder, je veux être témoin de vous, et vous, témoin de moi. Et alors, nous sommes. Nous ne disons pas quoi. Si nous disons « nous sommes heureux », nous ne le sommes pas. Nous disons simplement : « Nous sommes. » C’est pourquoi je pose toujours cette question : « Êtes-vous ? »
 
Êtes-vous ? [Je suis] Oui. C’est très bien. « Je suis », c’est automatiquement « maintenant ». « J’étais », c’est tout votre passé, votre histoire, votre éducation ! « Je serai », c’est tous vos projets, votre pensée, votre construction mentale. « Je suis », c’est le maintenant absolu. Il est très intéressant de « ressentir » maintenant, et non de « penser » à maintenant. Si vous pensez à maintenant, vous n’êtes pas maintenant. Ressentez maintenant ! Qu’est-ce que maintenant ? Est-ce dix minutes plus tôt ? Deux minutes plus tard ? Non, c’est maintenant ! Les mathématiciens les plus avancés ne peuvent d’ailleurs pas le formuler mathématiquement. Comme lorsque j’explique ce qu’est l’infini, les gens qui découvrent l’éveil se disent : « Le bonheur, c’est ici et maintenant. » Ils ne décrivent pas ce qui est ici et maintenant. Le bonheur est-il ici ? Non. Et « maintenant » ? Oui ! Mais « ici et maintenant », ça n’existe pas. Encore une fois, où suis-je ? Ici même ? Il n’y a rien. Suis-je sur le pied droit ? Sur le pied gauche ? Entre les deux ? Il n’y a pas de « ici ». Où êtes-vous ? À Okinawa ? Non ! À Nanjo ? Non ! Vous êtes ! Vous êtes sous vos fesses ou sous vos pieds ? « Je suis là où se trouve mon cerveau. » Mais où est votre cerveau ? À gauche, à droite, au milieu ? Il n’y a pas de « ici », il y a l’infini. Quand je dis « je suis », je le dis avec la supraconscience, et quand je le dis, mon anus parle aussi, il est là.
 
Il y a une expression très intéressante liée à la science. Quand la vie se développe dans l’utérus, une cellule commence à se multiplier, en se divisant. C’est compréhensible : « se diviser pour se multiplier ». Et quelle est la première partie du corps qui est créée ? L’anus. Et un humoriste disait : « Il y a des gens qui ne vont jamais plus loin que ce niveau. On les appelle des trous du cul. » C’est une image, mais si vous n’atteignez pas la supraconscience, vous êtes définitivement un trou du cul pour le reste de votre vie : « Je « suis » un trou du cul ! » C’est certain. Et quand on est un trou du cul, qu’est-ce qu’on fait ? De la merde ! Rien de plus simple !
 
Les gens le ressentent et ils disent : « Ma vie, c’est de la merde. » Qui en est l’auteur ? Vous ! Parce que vous n’êtes
pas ici et maintenant. Donc, si vous essayez de définir exactement ce qu’est « ici », un centimètre ? Un millimètre ?
Un millième de millimètre ? Un atome ? L’atome est lui aussi constitué de plus petites particules. Voilà pourquoi « ici »
n’existe pas ; c’est une illusion. Et « maintenant » ? Quelle heure est-il ? Il est 11 h 26. Vraiment ? Il est 11 h 26 et trois secondes. Vraiment ? C’est déjà passé ! Il est donc impossible de déterminer « maintenant », car « ici » et « maintenant » sont infinis. Nous sommes. C’est le symbole. Et c’est fantastique, c’est nous. Et qu’est-ce que l’infini ? C’est l’amour ! Nous sommes l’amour.
 
Lorsque vous pensez, vous n’êtes pas l’amour, mais lorsque vous êtes, vous êtes automatiquement l’amour. Et j’aimerais que vous vous concentriez à développer ce sentiment. Le plus grand bonheur de votre vie, ce n’est pas demain, ce n’est pas hier, ce n’est pas l’heure précédente, ce n’est pas quand vous êtes venus à la rencontre, c’est maintenant ! C’est le meilleur moment de votre vie. Ressentez-le ! Ce moment, cet instant présent, c’est le meilleur moment de votre vie. Si vous le ressentez, vous vous envolez. Et vous pouvez regarder les yeux des gens que vous
aimez, et nous sommes.
 
Alors, s’il vous plait, envolez-vous !

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