Laïcité à la française : le deux poids deux mesures

Avec le passe sanitaire et les multiples atteintes aux libertés (lire cet article) qui l’accompagnent c’est une perte de liberté et aussi une atteinte à la liberté de conscience, de religion en imposant des contraintes à des personnes ayant des convictions différentes de celles qui sont majoritaires : en France, pays où « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte» (article 1er de la loi de 1905) , la liberté de culte – sans passe sanitaire – ne vise et ne pourrait s’ exercer que dans les lieux comme les Eglises catholiques, les synagogues et les mosquées.

Ainsi en ont décidé le législateur et les pouvoirs politiques, sous la pression des autorités religieuses catholiques et avec la bénédiction des juges chargées de garantir les libertés et droits (Conseil d’Etat, conseil constitutionnel : voir cet article) en réaffirmant avec la dernière loi sanitaire que le passe-sanitaire n’était pas imposé dans les lieux de culte (pour ne pas contrevenir à la liberté de culte) ( loi du 5 aout 2021).
 

Laïcité à la française…

Ces dérogations s’ajoutent à celles qui sont décidées depuis le début de la crise sanitaire au fil des réclamations faites par l’Eglise catholique (Article 1; Article 2 (non port du masque, jauge non applicable et maintenant passe sanitaire etc…)).

Toutes ces mesures et leur caractère arbitraire sont avant tout des signaux forts sur le poids des divisions et discriminations qui pèsent en France, pays prétendument laïc et « terre des droits de l’homme » (sic).

En effet, pour ne pas se voir imposer le passe sanitaire il faut que l’activité cultuelle soit précise et encadré par certaines autorités religieuses reconnues comme telles : les pouvoirs accordent ainsi une protection à un lieu à condition qu’ils soient dédiés à une activité « cultuelle ». Mais de quelle nature « doit » être cette activité ?

Voilà où réapparait la volonté de protéger uniquement certains cultes : le passe-sanitaire est imposé dans ces lieux dès lors qu’il s’agit d’une activité considérée comme non cultuelle : le but est de bannir toute velléité pour que ces lieux deviennent aussi des lieux de recueillement de tout public ou de communion à travers des spectacles, concerts ou même pourquoi pas des chants païens.

Autrement dit si vos croyances ou convictions ne relèvent pas des religions monothéistes, la liberté de culte et celle qui en découle d’exercer cette liberté et de pratiquer disparait?

« Le bon sens prévaut » selon le Conseil d’Etat : voir dans ressources précitées). Mais qu’entend-il par « bon sens » ? Pourquoi la même règle n’est-elle pas appliquée à tous y compris aux lieux de culte des minorités religieuses, aux lieux de rassemblement des athées etc? Serait-ce la Laïcité à la française?
 

La prière démystifiée

Pour se retrouver, des personnes (comme les raéliens) se rassemblent et le lieu importe peu.

“Les Elohim* n’ont pas besoin de temple dans chaque ville pour se sentir aimés, il leur suffit que les hommes essaient de communiquer télépathiquement avec eux, retrouvant ainsi le sens originel de la prière, mais en s’ouvrant sur l’infini et non pas en s’enfermant dans des édifices de pierres obscurs et mystiques. »
    – Les extraterrestres m’ont emmené sur leur planète P201 –