Diversités et Libertés – Egalité ?
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A l’approche de la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie qui se déroulera le 17 mai 2020, et dans le contexte de confinement imposé en France, Claude Georges, responsable en France de l’organisation ARAMIS INTERNATIONAL, répond à nos questions.
Raëlfrance : En France, un confinement est imposé depuis le 17 mars et vient d’être prolongé jusqu’au 11 mai. Quels en sont les effets ?
Claude Georges : Nous constatons qu’au-delà de l’aspect sanitaire les personnes déjà en situation de précarité subissent davantage les effets de la politique sanitaire et sociale lié au confinement : que ce soit des femmes victimes déjà des violences conjugales, les personnes en rupture sociale ou des personnes LGBTTQIP+.Si le confinement instauré par le gouvernement a pour but de limiter la propagation du virus (un choix qui en lui-même questionne au regard des renoncements aux libertés, voir l’article sur liberté et confinement), il n’est pas sans conséquence sur l’équilibre psychologique des citoyen-n-es. Le fait d’être enfermé pratiquement 24h/24 crée ou exacerbe les tensions au sein des familles.
Raëlfrance : Concrètement, quelles ont été les dispositions prises ?
Claude Georges : Concernant les personnes LBGTTQIP+, l’Assemblée Nationale a rejeté le 17 avril 2020 trois amendements qui avaient pour but de proposer des hébergements de confinement pour les gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels. Sous la pression des associations LGBTQIP+ un budget de 150000 euros a été voté. Ce budget sera, selon une source gouvernementale du 24 avril 2020, augmenté pour atteindre les 300000 € permettant d’offrir 6000 nuitées d’hôtel aux LGBT pour le confinement (Source 1 : et Source 2 )
Les personnes LGBT les plus touchées sont les jeunes qui vivent sous le toit parental, n’ayant pas ou peu de ressources, elles sont obligées de subir une homophobie constante de leurs parents, avec l’angoisse de se retrouver à la rue du jour au lendemain. L’isolement social dû au confinement, apparaît comme une « double peine » pour les LGBT qui, pour nombre d’entre eux – elles, sont déjà isolé-e-s au sein d’un cercle familial homophobe.Raëlfrance : Le confinement agit donc en quelque sorte comme un révélateur puissant sur la situation en France. Est-ce que finalement, c’est la nécessité d’une véritable éducation aux diversités et pas vraiment appliqué dans les écoles qui resurgit ?
Claude Georges : Tout à fait, la déclaration universelle des droits de l’homme concerne l’éducation qui vise au plein épanouissement de l’être humain (article 26). Elle précise clairement que l’éducation contribue à une plus grande compréhension des différences. La déclaration universelle des droits de l’homme établit donc un lien entre le droit à l’éducation et le renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Cet aspect est bien sûr essentiel.
En résumé, je précise que la sexualité n’obéit à aucune norme : que ce soit sur l’âge, dans le respect de la loi en vigueur dans le pays, et sur l’orientation sexuelle. C’est la mission des éducateurs d’expliquer les diversités et de les faire comprendre.
C’est aussi pour améliorer l’information vers le public qu’Aramis donne régulièrement des conférences comme celle du 17 Mai 2019 à Lyon et publie des informations sur son site
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Écoutons le point de vue du représentant d’ARAMIS* sur le confinement