Deux mondes, deux façons de penser…
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Drôle d’époque ! Au vu de l’actualité, on peut constater que nous avons encore beaucoup à faire. Le 16 Octobre 75aH/ 2020, un professeur a été tué par un fanatique religieux en France pour avoir enseigné la liberté d’expression et montré à cette occasion des caricatures de Mahomet. Quelques jours plus tard, manifestations et appels au boycott des produits français se multiplient dans le monde musulman car le président français, lors de son hommage a promis de ne pas « renoncer aux caricatures » du prophète Mahomet, au nom de la liberté d’expression.
Deux mondes, deux façons de penser. Comment s’en sortir ?
La première remarque qui vient à l’esprit : l’émotion de colère qui grandit dans les pays musulmans ne porte finalement pas sur le fait qu’une personne a été assassinée (serait-ce anodin dans l’esprit des musulmans), mais sur le fait de ne pas renoncer à montrer des images de leur prophète. La mort d’un homme passe au second plan. Mais je suis occidentale et je ne comprends donc rien au respect du religieux pourra-t-on me rétorquer.
Deux valeurs sacro-saintes semblent s’affronter, d’un côté le respect du religieux, de l’autre le respect de la liberté d’expression. D’un côté, les dessins d’un prophète, de l’autre une vie humaine. Deux mondes, deux façons de penser. Comment s’en sortir ?
« C’est la société la moins évoluée qui doit progresser et non l’inverse »
– (Raël, 7 février 60 aH/2006) –En 2006, après des événements très violents déclenchés à la suite déjà de la publication de caricatures de Mahomet dans un journal danois, Raël dans un texte intitulé « Se protéger du retour au Moyen-Âge » avait écrit : « c’est la société la moins évoluée qui doit progresser et non l’inverse »
(Raël, Apocalypse 135, 60 aH/2006).Il avait décrit la situation ainsi : « Ce que nous voyons aujourd’hui est, en fait, l’affrontement de deux civilisations : l’une moderne et très libérée et l’autre en retard de plusieurs siècles, faute d’éducation et de science, et donc encore empêtrée dans des superstitions, soumise à des croyances primitives et n’ayant pas accompli ce progrès fondamental que constitue une réelle séparation de l’Église et de l’État ».
Il y a quelques centaines d’années, les blasphémateurs des religions judéo-chrétiennes étaient brûlés vifs pour des caricatures de Jésus, de dieu ou du pape. Le dernier décapité et brûlé en France fut le chevalier de la Barre, jeune homme de 19 ans, en 1766 pour n’avoir pas salué une procession. Aujourd’hui, dans les pays modernes et libérés des fanatismes religieux, de tels actes ne mettent plus en danger la vie de leurs auteurs, notamment pour les raisons que Raël énonce plus haut.
Si cette avancée a été possible dans les pays où la religion judéo-chrétienne occupait pourtant une place prédominante, ne serait-elle pas envisageable dans tous les pays où les religions occupent un rôle prépondérant, notamment avec les pays musulmans ? Alors, quelles pistes proposer ?
D’abord promouvoir « l’éducation et les médias modernes comme la télévision par satellite ou l’Internet, pour que les sociétés primitives se libèrent peu à peu du joug de leurs religions rétrogrades et réalisent la séparation réelle de l’Église et de l’État, dont les pays occidentaux jouissent actuellement » poursuit Raël. Un bel exemple peut être cité avec les femmes en Iran, qui ont défié l’ordre imposé et montré un nouveau chemin en enlevant le voile, et l’ont fait savoir en publiant leurs photos sur Facebook.
Ensuite, comme évoqué dans une précédente Newsletter, faire en sorte que les écrits religieux qui sont enseignés aux enfants soient expurgés de tous les passages incitant à la haine et à la violence, afin qu’ils ne débouchent pas sur des passages à l’âge adulte. Il ne s’agit pas là de supprimer la liberté religieuse, mais d’empêcher que des écrits qui incitent à la violence continuent à être enseignés chez les petits, à une époque de la vie où l’on est particulièrement influençable (newsletter mars 74aH). Cela ne devient-il pas très urgent, quand on lit qu’après la décapitation de ce professeur d’histoire, on a entendu dire par des enfants de 8, 9 ou 12 ans, qu’il l’avait bien mérité ?
La science doit définitivement remplacer la religion
Dans une autre déclaration, Raël avait dénoncé le monothéisme comme dangereux et responsable du plus grand nombre de morts et de souffrances de toute l’Histoire de l’Humanité. Il avait conclu ainsi :
« La science doit définitivement remplacer la religion, et les Droits de l’Homme doivent devenir la seule idéologie enseignée dans les écoles. Alors seulement l’Humanité pourra espérer entrer dans une ère de paix et de bonheur universel » (Raël – Contact 126)Si nous voulons accueillir les Elohim, dans l’ambassade que nous leur aurons créée, il sera souhaitable comme Ils nous invitent à le faire, de bâtir une société moderne dégagée de toutes ces superstitions et croyances primitives engendrées par les monothéismes, quels qu’ils soient. Nous, locataires sur cette terre, juifs, bouddhistes, chrétiens, musulmans, athées… avons encore 15 ans devant nous, avant 2035, pour franchir ensemble cette étape cruciale et tracer les fondations d’un paradis de paix, d’amour et de respect que nous méritons tous. Et ce, dans la joie, le plaisir et l’humour. Mettons-nous dès maintenant autour d’une table avec ce premier but. Qu’en pensez-vous ? Et si on y allait maintenant !
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- 75aH* : Le 6 août, date anniversaire de l’explosion de la bombe atomique sur Hiroshima marque l’entrée de l’Humanité dans l’âge de la révélation. C’est aussi le début du calendrier raélien : depuis le 6 août 2020, nous sommes en 75aH, 75 après Hiroshima. (Lire plus à ce propos)
La Liberté d’expression à l’occidentale et le Respect d’une Religion moyen-orientale. Comment concilier ces deux mondes ?
–Par Maryline Canin, Guide raélienne –