Création d’un muscle autorégénérant
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En mélangeant des cellules souches de souris avec un hydrogel, les chercheurs ont obtenu au bout de deux semaines un muscle qui se contracte quand il est stimulé et se régénère, même lorsqu’il est endommagé par du venin de serpent.
Pour créer ce tissu musculaire, les chercheurs ont mis en contact des cellules souches de souris ainsi qu’un hydrogel. Cette substance plasmatique est similaire à un gel et composé de biopolymères. Ce mélange a continué à se développer pendant 15 jours. Au final, les cellules ont pu se multiplier et se sont différenciées pour former des fibres musculaires solides.
Le muscle ainsi créé représente une avancée importante dans le domaine de l’ingénierie biomédicale. D’après Nenad Bursac, co-auteur de l’étude, c’est en effet le premier à pouvoir se contracter aussi fort qu’un muscle squelettique néonatal –
Avant d’implanter ce muscle sur des souris, les scientifiques ont mesuré sa puissance contractile en le stimulant par pulsation électrique (voir la vidéo ci-dessous).
Ces muscles « de laboratoire » en plus de se contracter de façon rapide et puissante ont démontré leur capacité à se régénérer. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs devaient être à même d’intégrer à leur préparation des cellules satellites.
Ce type de cellules souches dites satellites ont la spécificité de rester inactives jusqu’à ce qu’une lésion musculaire survienne. Elle se mettent alors en action, prolifèrent et se différencient en cellules musculaires afin de réparer les dommages causés au tissu musculaire. Certaines cellules restent indifférenciées afin de reconstituer le stock de cellules satellites qui se remettent alors en « hibernation »… jusqu’à la prochaine lésion.
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