Censure au royaume de France

L’humoriste venant d’apprendre le classement sans suite des poursuites dont il faisait l’objet, a repris sa blague lors d’une chronique à Radio France -France Inter. Et la sanction a été immédiate : une procédure disciplinaire est engagée, il est interdit d’antenne.
 

Retour sur ce feuilleton burlesque qui en dit beaucoup sur le délitement des libertés en France avec dans le viseur : la liberté d’expression. Les relations entre pouvoirs et rire sont des signaux forts de cet état d’effondrement.

Pour une blague…
Nous avons évoqué à de multiples reprises, le règne de la censure en France.
A tel point que l’humoriste, Guillaume Meurice, s’était vu contraint d’aller expliquer une blague à la police (Lire ICI).

En cause, un sketch du 29 octobre 2023 dans lequel il suggérait pour Halloween un « déguisement » de Benjamin Netanyahu, « sorte de nazi mais sans prépuce ».

En quelques jours, se met progressivement en marche la machine médiatico- politique, accompagné de menaces de mort.

Suivent une mise en garde de l’Arcom (« autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique »), une décision disciplinaire et une convocation judiciaire de l’humoriste.

L’occasion aussi de « Cartographier la lâcheté», selon une expression de Guillaume Meurice.
Voir ICI

Le 22 avril, les poursuites le visant pour injures publiques et provocation à la haine raciale ont été classées sans suites par la justice.

Le 28 avril, lors d’une chronique, il a évoqué cette actualité, reprenant le texte visant Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, qualifié de «sorte de nazi mais sans prépuce». «Le procureur a dit que c’était bon, cette semaine. Vous pouvez en faire des mugs, des T-shirts, c’est ma première blague autorisée par la loi française», a déclaré l’humoriste.

Le 2 mai, il annonce qu’il est convoqué à un entretien en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire et qu’il lui est donné l’ordre de ne pas prendre part aux prochaines émissions. Lire ICI

Le 16 mai, il annonce que son interdiction se prolonge…
Lire ICI

Il est convoqué devant une commission disciplinaire le 30 mai…

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Cette séquence n’est pas sans rappeler la censure vécue par Dieudonné, son combat sans relâche pour la liberté d’expression, qui lui valent d’être « lâché » par la sphère médiatique.
Lors de sa nomination comme Guide honoraire, en juin 2015, Raël soulignait : « Je félicite Dieudonné pour le courage qu’il affiche dans une France gangrenée par une chasse aux sorcières de ceux qui pensent ou croient différemment… La liberté de pensée est en train de disparaître en France, et tous ceux qui veulent défendre cette liberté fondamentale doivent agir et s’exprimer ».

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