Boucs émissaires, Covid19, liberté et spiritualité
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« L’histoire de l’humanité a démontré que les contextes épidémiques favorisent la recherche de boucs émissaires. Au Moyen Age, par exemple, on accusait les pauvres, les vagabonds, les étrangers et les juifs d’être « semeurs de peste… » écrit Nathalie Elgrably. Cette logique moyenâgeuse traverse les époques et poursuit elle «Malheureusement, la modernité n’a pas enrayé cette pratique archaïque » (post partagé par Maitreya Raël le 13 janvier 76aH*/ 2022 – Source )
On trouve des traces dans la littérature de ce mécanisme : Jean Giono dans le « Hussard sur le toit » avec le choléra. Au début des années 1830, Angelo Pardi, jeune colonel de hussard, arrive en Provence alors en pleine épidémie de choléra. Il arrive à Manosque où l’on force les voyageurs à rester en quarantaine. Angelo est très vite accusé d’empoisonner les fontaines. Tout le monde se méfie de l’autre, de l’étranger.
Des logiques d’accusation amplifiées
Destinées à donner un visage à un ennemi jusqu’alors invisible, à stigmatiser toute une catégorie de personnes, ces logiques sont amplifiées avec les choix politiques opérés depuis 2 ans qui surfent avec les peurs, invitent à la dénonciation et au contrôle de la population par une autre partie de celle-ci et ce depuis le début…
Elles servent de justification à l’escalade ou plutôt la désescalade des droits et libertés individuelles. Les restrictions sont bel et bien devenues la règle quoi que proclament les gouvernants sur un soi disant retour aux libertés. Autant d’illusions qu’ils font miroiter.
Concernant la désignation de bouc émissaire, l’anthropologue Danièle Dehouve et l’historien des religions Christophe Lemardelé ont signé une tribune en décembre 2021) dont la conclusion est la suivante :
« Nous, anthropologue et historien des religions, sommes inquiets de voir surgir à nouveau ces logiques d’accusation, de harcèlement, d’exclusion, comme si l’enseignement de l’histoire n’était qu’un perpétuel échec, comme si le savoir scientifique et universitaire n’était qu’un divertissement de colloques » (Figaro.fr).En janvier 2022, un pas de plus a été franchi dans le règne des divisions et de l’incitation à la haine. Dans une déclaration, le Président de la République nomme explicitement les « non vaccinés » comme des sous citoyens : «Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout, c’est ça la stratégie (…) Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen».
Ce faisant, comme le soulignent Danièle Dehouve et Christophe Lemardelé dans une nouvelle tribune, « désormais le mécanisme du bouc émissaire n’est plus un phénomène social, avec lequel l’État jouerait dangereusement. Pour la première fois depuis longtemps, et du sein même de la démocratie française, l’autorité la plus haute de l’État revendique le mécanisme du bouc émissaire comme mode de gouvernement »
(Figaro.fr).
Le racisme omniprésent en France
En réalité, ce phénomène qui est beaucoup plus visible maintenant perdure depuis longtemps.
Dans le livre « Le racisme religieux, financé par le Gouvernement socialiste » (1992), Raël décrit la longue tradition d’intolérance, de haine de l’étranger (protestants, arabes, juifs, membres de minorités religieuses et philosophiques).Avec tout particulièrement le long passé antisémite de la France : notamment quand la crise économique et sociale de l’époque a trouvé ses boucs-émissaires: les Juifs. Dans une période plus récente, ce sont les minorités religieuses, qui ont été prises pour cibles. D’ailleurs, encore aujourd’hui resurgit de manière récurrente le spectre de la « secte ».
Quel Antidote ?
Les sociétés humaines seraient-elles vouées à la violence, à la haine de l’autre? Fort heureusement, non. La chasse aux sorcières ancienne ou moderne n’a pas sa place dans une société dite « civilisée », donc non-militarisée.
Alors, dans ce courant d’hystérisation collective politique et médiatique, qui peut emporter chacun et chacune si nous ne sommes pas vigilants, il est possible de décider de changer de regard et de se tourner vers le positif, la beauté et la grâce. Ressentir le souffle de la vie, l’émerveillement d’être, vivant et différent.
Par où commencer ?
Un point de départ pourrait être la prise de conscience que nous sommes un, tous embarqués sur le vaisseau Terre. Tous faits de la même matière que nous soyons femmes, hommes, de religion, origines, sexualité… différentes. Un monde de paix ne peut émerger sur une quelconque fraction sociale. Et encore moins d’une hiérarchisation des humains en catégories excluantes comme citoyens/ sous-citoyens, jeunes/vieux, blancs/noirs etc…
Considérons aussi que le « diviser pour régner » est un outil politique de contrôle social. Alors, cherchons plutôt ce qui nous unit.
Affranchissons-nous des clivages qui nous ont été inculqués : Je ne suis pas ma religion, je ne suis pas une femme, je ne suis pas un homme, je ne suis pas ma nationalité… Je suis d’abord et avant tout un être humain qui veut vivre en paix…
Nous sommes de l’Infini !Cette démarche est un entraînement qui se nourrit de la méditation sensuelle** et d’une discipline de chaque instant qui nous amène à accroître l’attention portée aux choses, à ce qui nous relie à nous-même et à notre environnement. Elle se rapporte à la manière dont on influence notre entourage, et nous conduit à devenir responsable d’un processus de transformation. Cette perception plus fine de notre environnement nous ouvre naturellement à la différence… Elle nous permet de retrouver la vraie connexion, celle d’où jaillissent l’épanouissement, la diversité, la créativité.
C’est un chemin qui mène à un sentiment d’unité, à l’éveil des consciences qui a nécessairement pour corollaire la responsabilité et la Liberté..
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Lire aussi :
- 76aH* : Le 6 août, date anniversaire de l’explosion de la bombe atomique sur Hiroshima marque l’entrée de l’Humanité dans l’âge de la révélation. C’est aussi le début du calendrier raélien : depuis le 6 août 2021, nous sommes en 76aH, 76 après Hiroshima. (Lire plus à ce propos)
- Méditation sensuelle** : du latin « méditare », s’exercer; et sensuelle, qui concerne nos sens
Covid19, liberté et spiritualité
La recherche de boucs émissaires