Peut-on encore allaiter en public ?

À la fin du mois de mars 72ah*/ 2018, Serah Small, une joueuse de hockey âgée de 24 ans, a fait les gros titres de la presse nationale pour avoir allaité son bébé dans les vestiaires lors d’un tournoi de hockey à Grand Prairie, en Alberta
 

Peut-on encore allaiter en public son enfant ?

«L’acte naturel d’allaiter son enfant, comme pratiqué par tous les mammifères de la Terre, a créé une frénésie médiatique chez les « mammifères humains », comme si des extraterrestres avaient atterri sur Terre», nous fait observer Denise Belisle, leader de GoTopless pour le Canada.

«Pourquoi ce comportement naturel et instinctif serait-il considéré comme une bizarrerie chez les Homo sapiens “civilisés” ?», demande Mme Belisle. «Donner le sein à un bébé est aussi naturel et décent que de donner une pomme à un enfant de 5 ans.»

«Le problème dans notre société n’est pas tant que les femmes veulent allaiter leurs bébés, mais qu’elles veulent le faire en public et, ce faisant, exposer leurs seins», explique Mme Belisle. «S’il y a tant de discrimination envers les femmes et leurs seins, c’est que nos valeurs judéo-chrétiennes nous font percevoir le corps nu avec culpabilité et honte et cela inclut le mamelon féminin, mais étrangement pas le mamelon masculin.»
 

L’égalité des droits entre femmes et hommes est au cœur de la mission de GoTopless

Depuis sa création, il y a 11 ans, GoTopless a toujours soutenu que «tant que les hommes sont autorisés à être seins nus en public, les femmes doivent avoir les mêmes droits constitutionnels. Sinon, les hommes devraient également être obligés de couvrir leur poitrine.»

«C’est ce qu’a affirmé le leader spirituel Raël, un défenseur de l’égalité des droits, en lançant la création de GoTopless en 2007», précise Mme Belisle.

L’égalité des droits est au cœur de l’énoncé de mission de GoTopless parce que les mamelons humains doivent être traités sur un pied d’égalité en vertu de la loi, en Alberta et partout au Canada, y compris au Québec, où l’égalité des seins nus est encore troublée en raison d’une loi obscure qui régit la question dans cette province majoritairement catholique.

«Mon souhait est que notre société accepte et reconnaisse enfin le corps des femmes comme égal à celui des hommes et qu’elle fasse passer l’égalité avant la moralité», conclut-elle.