Être, un acte de gentillesse
- Être est un acte de gentillesse
– Maitreya Raël – Rassemblement du dimanche 18 février 78aH*/ 2024, Okinawa, Japon
Un extrait du Contact #408 – -
Nous sommes tous une création des Elohim. Et le plus bel enseignement qu’ils nous donnent, c’est « être ». Comment être ? En étant dans la supraconscience. Être ne suffit pas. Si vous « êtes » vraiment, vous êtes automatiquement dans la supraconscience.
De nombreuses personnes se demandent : « Quel est le but de ma vie ? Pourquoi suis-je en vie ? » Tout le monde, à un certain âge, passe par ces questions. Certains se le demandent sans cesse. En général, ils se retrouvent à l’hôpital psychiatrique. J’en ai parlé un peu dans la série Netflix : « Pourquoi sommes-nous en vie ? Pour être heureux ! » Il n’y a pas d’autre but, le seul but de la vie, c’est d’être heureux ; et, bien sûr, de rendre les autres heureux. Mais si vous n’êtes pas heureux, vous ne pouvez pas rendre les autres heureux. Si j’exagère un peu : « Oh, je me sens triste, je me sens déprimé. Ma vie est terrible, mais je veux vous rendre heureux. » Ça ne marche pas !
Si vous êtes heureux, vous n’avez même pas besoin de dire aux gens que vous voulez les rendre heureux. Dans votre sourire, dans votre rire, il y a votre enseignement. Dans le silence de Bouddha, il y a plus d’informations que dans mille paroles d’un insensé.
Comment décrire un sourire avec des mots ? C’est impossible ! Est-il possible de décrire le rire avec des mots ? Non ! Et lorsque vous riez, tout le monde autour de vous se sent heureux, c’est contagieux. Lorsque vous souriez, tout le monde veut sourire. Vous n’avez pas besoin de dire : « Je veux vous rendre heureux… et bla-bla-bla ». Les gens venaient dans le seul but de voir Bouddha rire et sourire. C’est le plus bel enseignement. C’est à nouveau le moine bouddhiste zen qui dit : « Asseyez-vous. C’est tout. » Et lorsque vous vous asseyez et que vous arrêtez le processus de chercher à avoir la pensée juste, la parole juste et la position juste, vous êtes naturellement heureux.
Vous devez détruire l’illusion, cette illusion de la pensée juste. Encore une fois, qu’est-ce que la pensée juste ? Aucune pensée ! Qu’est-ce que la parole juste ? Ne pas parler ! Vous avez l’air très intelligent quand vous ne parlez pas. Le problème, c’est quand vous ouvrez la bouche. Bien des gens ont l’air très intelligents quand ils ne parlent pas. Chaque être humain a l’air d’un bouddha, tant qu’il ne parle pas. Ah, quand ils parlent, c’est là que le véritable être se manifeste.
La parole juste, c’est le silence. Et quelle est la position juste ? De cette façon ? Je suis très détendu. Et certains essaient de me corriger : « C’est comme ça. » Et d’autres arrivent et disent : « Non, non, c’est comme ça. » Et on se demande : « Quelle est la position juste ? Un bouddha doit-il être comme ceci ou comme cela ? » Il n’y a pas de position juste. La perfection n’existe pas. Une chose que j’aime dans le bouddhisme, c’est les statues de Bouddha couché. Vous avez vu ces statues, c’est Bouddha. Mais il y a aussi des Bouddhas dans d’autres positions. On ne le représente pas uniquement dans telle ou telle position. Pour être un bouddha, il suffit d’être ; d’être soi-même, d’être ! Vous pouvez être chaque jour dans une position différente. Un jour, vous pouvez être dans une certaine position et le lendemain dans une autre. Pourquoi pas ? L’une est-elle plus harmonieuse que l’autre ? Pas du tout. Vous pouvez être comme ça (en montrant une position spécifique) ; c’est bien, je l’utilise beaucoup pour sentir le vent. Comment sentir dans quelle direction le vent souffle ? Vous sentez la fraîcheur lorsque vous faites face à l’endroit d’où il vient. Vous pouvez utiliser n’importe quel doigt, pas le doigt « sérieux ». Celui-ci (montrant son doigt), vous ne pouvez pas l’utiliser, car c’est à moi. Personne ne peut l’utiliser, c’est le mien. Cela élimine de votre cerveau tout concept de perfection.
Rien n’est parfait. Je ne suis pas parfait. Yahweh n’est pas parfait. L’infini est la seule chose qui soit parfaite. L’infini est parfait parce qu’il n’y a pas de critère. L’infini est. Personne ne peut dire : « Oh, cet infini est meilleur que celui-ci. » La supraconscience n’est jamais parfaite, sauf lorsque vous atteignez le niveau où votre supraconscience est elle-même infinie. Elle devient alors parfaite, car l’infini est parfait ; parfaitement infini dans le temps et dans l’espace. C’est la seule façon d’être parfait. Mais avec notre petit corps, notre petite tête, nous ne pouvons jamais être parfaits. Par conséquent, ce handicap d’essayer d’être parfait vous sépare de l’infini.
L’un des enseignements de Bouddha est comparable au nôtre : « Dans l’univers, rien n’est constant. » Tout change constamment : la Terre change, les rivières changent, notre corps change, tout change. Rien ne reste inchangé, c’est ce qu’on appelle l’ « impermanence ». Permanent signifie « pour toujours ». Impermanent signifie « non permanent ». Rien n’est permanent ! Notre beauté, les belles filles avec de beaux seins, quand nous vieillissons, les seins tombent. Ça arrive, même pour les plus belles d’entre vous ! C’est la même chose pour le pénis, vous savez, avec l’âge. C’est la même chose avec les rides ; pour tout, même pour notre beauté intérieure.
Nous devons donc apprendre à « être ». Lorsque vous êtes, automatiquement, tout concept de perfection disparait. Et vous le ressentez. Vous n’avez pas besoin de vous améliorer. Imaginez des jumeaux : l’un fréquente les meilleures universités du monde et l’autre vit dans les bois. Après vingt, trente ou quarante ans, ils ne sont toujours pas différents.
Il y a une différence : celui qui vit dans les bois a plus de chances d’être heureux. Si, à vingt ans, vous étreignez les arbres, à soixante ans, vous continuerez à étreindre les arbres. Si vous allez dans les meilleures universités, vous développez beaucoup d’illusions, comme la plupart des gens, sauf les vrais génies. Au début, ils disent :« Nous savons, nous savons tout. » Et plus ils apprennent, plus ils disent :« Nous en savons un peu. » Et quand ils étudient longtemps, ils disent : « Nous ne savons rien. » Mais si vous étreignez les arbres, si vous leur parlez, le premier avantage est qu’ils n’argumentent jamais avec vous, ils sont toujours d’accord ; et vous ressentez de l’amour. Faites-le !
Certains vont dans la forêt et donnent de l’amour aux arbres. Si vous le faites, vous ressentirez l’amour des arbres, parce qu’ils sont vivants, ils vous ressentent. Des chercheurs ont enregistré les sons des arbres. Ils sentent que vous vous approchez d’eux, mais quand vous passez à côté, vous dites simplement : « Ah, un arbre ! » C’est très important pour vous permettre de ressentir l’unité. L’unité détruit également le mythe de la perfection. « Je suis toi, tu es moi. » Personne n’est supérieur. Je ne suis pas supérieur à vous ; Yahweh n’est pas supérieur à vous. Et lorsque vous cessez d’être, vous commencez à être inférieur. Être, c’est l’infini. Rien n’est supérieur à l’infini. Si par contre nous essayons d’être supérieurs, nous cessons d’être. Vous pourriez rencontrer Mozart, Einstein, Yahweh, Bouddha ; si vous êtes, vous êtes au même niveau. C’est très intéressant. Les gens se disent : « Je veux rencontrer Yahweh. Wow ! » Non, vous rencontrez Yahweh et vous êtes au même niveau. Certaines connaissances peuvent être plus importantes, mais la connaissance vous amène au fait que plus vous apprenez, moins vous savez ; plus vous apprenez, plus vous explorez l’infini et plus vous vous rapprochez de l’infini. Et lorsque vous réalisez que vous êtes l’infini, vous êtes.
Yahweh ressent l’infini, il est l’infini, et vous êtes l’infini, vous êtes au même niveau. Mon infini n’est pas plus grand que le vôtre. L’infini de Yahweh n’est pas supérieur à votre infini. Ressentez-le, réalisez le privilège que vous avez. Si vous êtes, personne ne peut vous être supérieur ; et personne n’est inférieur, vous êtes. Êtes-vous ?
La poésie est l’un des arts les plus importants. On utilise des vibrations pour générer des sentiments, et le sentiment le plus important, c’est l’amour ; c’est la gentillesse, c’est le fait d’être gentil. L’un des vecteurs de l’amour est la tendresse. C’est le contraire d’être macho, d’être dur. La première raison pour laquelle cette planète, cette humanité, est en danger, c’est par manque de gentillesse, par manque de tendresse. Nous devons être doux, le plus doux possible. Il y a une belle illustration, la comparaison entre les pierres et l’eau. Qu’est-ce qui est le plus fort, les pierres ou l’eau ? C’est l’eau ! Lentement, en passant sur les pierres, l’eau sculpte les pierres, elle modifie les pierres ; mais les pierres ne peuvent jamais modifier l’eau. La douceur, la tendresse et la gentillesse sont des forces.
Nous devons nous en souvenir, nous devons l’enseigner à tout le monde. En ce moment, toutefois, tout dans le monde est fait pour endurcir les gens, et c’est là le problème. La tendresse ; « tenderness », en anglais. Et en japonais ? « Yawarakasa ».
Soyez gentils avec tout le monde. Le monde est avide de gentillesse ; ce n’est pas seulement entre nous. Pensez à la première personne que vous voyez dans votre journée, que ce soit le chauffeur de bus ou quelqu’un qui marche sur la route, et demandez-vous : « Que pourrais-je entreprendre pour faire preuve de gentillesse ? » Nous avons fait cet exercice à Montréal, il y a plusieurs années. J’ai demandé aux cinq cents raéliens qui participaient à l’Université du
Bonheur de se rendre dans la ville et d’essayer de faire preuve de gentillesse, de donner de l’amour à des personnes qu’ils ne connaissaient pas. L’exemple le plus simple est d’aider quelqu’un à traverser la rue, mais il y a tellement d’autres façons d’y arriver. De cette manière, vous mettez votre cerveau en mode exploration. Au lieu d’aller plus vite que les autres et d’être en compétition, le cerveau crée des liens. Il est facile de trouver un moyen d’aider quelqu’un.
Cela peut être aussi simple qu’un sourire, ou juste de s’assoir à côté de quelqu’un qui est seul, sans même sourire, sans parler, juste être. Et la personne vous sentira être.
Être est un acte de gentillesse. Il n’est pas nécessaire de dire « je t’aime ». Bien des gens disent « je t’aime », sans être le moindrement attentifs. On peut donner plus d’amour en se taisant qu’en parlant. Mais ça ne se produit que lorsque vous êtes l’amour. Quand je voyageais, je me souviens que les gens, dans l’aéroport, venaient me voir : « Qui êtes-vous ? » – « Je suis. » Parce que ma présence, mon être, leur faisaient ressentir quelque chose. Soyez, soyez une lumière. Lorsque vous êtes, vous êtes l’amour et vous l’apportez au monde.
Merci, Elohim ! -
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