La visualisation de la respiration améliore la santé mentale

Des chercheurs de l’université Reichman ont démontré que visualiser et entendre sa propre respiration peut améliorer la conscience intéroceptive et le flux mental, suggérant une nouvelle méthode de gestion du stress et d’amélioration de la santé mentale. 
Une nouvelle étude de recherche montre que l’amélioration de l’interoception (la capacité à percevoir et à interpréter les signaux provenant de l’intérieur du corps, comme la respiration) en les rendant tangibles améliore l’équilibre interne. 
De nouvelles recherches démontrent comment la représentation externe des signaux physiologiques (interoception) peut affecter notre perception de ces derniers et nous apprendre à les améliorer afin d’équilibrer le corps dans des situations stressantes, par exemple. L’étude, menée à l’Institut Baruch Ivcher pour le cerveau, la cognition et la technologie de l’Université Reichman, dirigée par le professeur Amir Amedi, a récemment été publiée dans la revue à comité de lecture Rapports scientifiques.  
 

D’après Issues.fr , pour cette étude, les chercheurs se sont concentrés sur la respiration et ont créé une représentation audiovisuelle du schéma respiratoire de l’utilisateur sous la forme d’un objet sphérique qui apparaît sur trois écrans entourant l’utilisateur. Le mouvement de l’objet reflète la respiration de l’utilisateur, s’élargissant en synchronisation à chaque inspiration et se contractant à l’expiration, créant une connexion sensorielle grâce à l’utilisation de nombreuses couches qui répondent aux pauses respiratoires.  
 
L’utilisateur est également entouré d’un système audio spatial qui produit des sons ambiants, tandis qu’un son supplémentaire provenant du noyau de l’objet sphérique imite la montée et la descente des vagues de l’océan, qui réagissent également à la respiration de l’utilisateur. Cette expérience sensorielle a été conçue en collaboration avec le créateur et réalisateur d’art vidéo Yoav Cohen.  
 

Améliorer la conscience corporelle

L’équipe de recherche a utilisé une variété de tests pour évaluer le vagabondage de l’esprit, la sensibilité intéroceptive et le flux, et a constaté que l’expérience conduisait à une amélioration significative de la sensibilité intéroceptive et du flux parmi les utilisateurs, avec une forte corrélation entre les deux résultats.  
 
Le professeur Amir Amedi, fondateur et directeur de l’Institut Baruch Ivcher pour le cerveau, la cognition et la technologie à l’Université Reichman, déclare : « Ces résultats nous indiquent qu’il existe une relation bidirectionnelle assez forte entre la représentation externe de nos signaux respiratoires et notre conscience de nos signaux corporels internes. Les stimuli externes aident à rediriger l’attention de l’utilisateur vers ses sensations internes, améliorant ainsi la conscience corporelle. »  
 
« Ces résultats étayent l’idée selon laquelle la substitution sensorielle peut être utilisée pour intégrer les systèmes d’attention internes et externes et pour améliorer la santé mentale. Ils mettent également en évidence la relation entre le cerveau et le corps, qui – par exemple dans le cas de la respiration – est étroitement liée au fonctionnement de notre système immunitaire via les branches sympathiques et parasympathiques du système nerveux. »

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