Comment lutter vraiment contre les sectes?
- Comment lutter vraiment contre les sectes? Démystifier les idéologies et les croyances, promouvoir l’athéisme Février 78aH*/ 2024
-
Dans une série d’articles, nous allons aborder plusieurs thématiques autour des « sectes » : un terme qui a « plusieurs sens » (cf Dictionnaire Le Robert). En France, il est instrumentalisé par les pouvoirs politiques, médiatiques et religieux pour stigmatiser des minorités religieuses et plus généralement les personnes qui quittent la secte du conformisme.
-
Multipliant leur présence dans les médias, des personnes « expertes », parmi lesquelles, un ex-magistrat, ex-président de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES), et ex-député, relaient et martèlent depuis des décennies un discours politique afin de fustiger des mouvements religieux minoritaires affublés du nom de sectes en les accusant de graves dérives sectaires, tout en brandissant un mécanisme inquisitorial : l’utilisation de la rumeur.
-
En premier lieu, nous allons planter le décor en France, avec un point d’actualité sur un projet de loi dérives sectaires en cours d’adoption, puis nous questionnerons les effets recherchés de cette politique qui s’apparente à de l’endoctrinement au conformisme (Voir ICI).
-
Et c’est sans doute oublier les aspirations profondes de l’être humain, dans sa quintessence même, à être libre, ce qui va de pair avec la responsabilité de ses choix et de ses actes.
-
Police de la pensée: un statut législatif pour la Miviludes et des pouvoirs renforcés!
Récemment, le gouvernement a concocté une des lois les plus liberticides de ces décennies, adopté par le sénat en décembre 2023. C’est maintenant l’Assemblée nationale qui est appelée à en débattre.
Le Conseil d’Etat (haute juridiction administrative), saisi du projet pour avis (Dérives sectaires, 17 novembre), a souligné que certains articles posaient un problème juridique au regard des libertés : « ni la nécessité, ni la proportionnalité de ces nouvelles incriminations ne sont avérées ». Il visait des dispositions visant à empêcher la promotion de pratiques de soins dites « non conventionnelles » et entravant la liberté d’expression**. -
Dans une mascarade de démocratie, le Sénat a supprimé certains des articles, mais il en a créé un afin d’accorder à la Miviludes un statut législatif (dont elle ne disposait pas), des pouvoirs et moyens renforcés de même qu’aux associations anti-sectes.
Au final, l’Assemblée nationale, va débattre d’un texte les 13 et 14 février 2024, qui a été remanié lors d’une « commission des lois » : rétablissement des articles supprimés (et ce au mépris de l’avis du Conseil d’Etat) et renforcement de la Miviludes.
Le texte vise tous les domaines (spirituel, santé, bien-être, alimentation, développement personnel, coaching et formation…) et toutes les libertés sont concernées y compris liberté d’expression.
Ces ficelles juridico-politiciennes sont bien sûr occultées par les médias qui donnent largement la parole ou relaient les dires des personnes dites expertes. -
Un organe aux méthodes troublantes : approche internationale
Au préalable, soulignons que Madame Asma Jahangir, Rapporteuse Spéciale des Nations Unies sur la Liberté de Religion ou de Conviction, déclarait dans son rapport de 2006 que « la politique de la France envers les “sectes” (sur laquelle s’est basée aussi la commission parlementaire belge sur les sectes”) a contribué à créer un climat de suspicion et d’intolérance générale envers les organisations listées dans la liste des « sectes » (Cité notamment devant l’osce en 2010: sur ce lien)
Ce qui n’empêche pas les médias, les autorités politiques et judiciaires à continuer à se référer à cette liste qui n’a pourtant par ailleurs aucune valeur juridique reconnue (Lire ICI)
Des documents attestent que M. Fenech (ex-président de la Miviludes) n’a eu de cesse de vouloir exporter ses méthodes. Ce qui a été dénoncé. -
Une longue liste d’actes et de faits en France, s’inscrivent en effet dans une politique de discrimination régulièrement pointée du doigt et contestée par des institutions européennes, internationales comme l’ONU, l’OSCE et le département des libertés américaines. Le 28 octobre 2011, deux membres du congrès américain, Ms Trent Franks et Heath Shuler adressent à nouveau un courrier au premier ministre français M. François Fillon réclamant la dissolution de la Miviludes et la fin des subventions aux associations anti-minorités religieuses. Ils y dénoncent également l’acharnement de son président Georges Fenech à vouloir exporter à l’extérieur des frontières françaises cette liberticide politique anti-minorités spirituelles (Voir ICI; voir aussi l’intervention OSCE 2011)
-
Approche interne :
Un ancien expert de la MIVILUDES a dénoncé aussi, dès 2009, les méthodes utilisées en interne : « la Miviludes ne fait pas de « croisement des sources », de « confrontation de différents points de vue » ni ne propose « une véritable réflexion sur le sujet ». Elle agit comme une Police des esprits ». Lire ICI et ICI -
Des fonds opaques et subventions discriminantes :
Concernant l’environnement de la Miviludes et les subventions allouées à des groupements, et à des personnes prétendument « expertes », d’autres questionnements ont été soulevés. Quelques éléments sont apparus publiquement, même si à ce jour il est difficile de mesurer l’étendue de ces financements.
En jeu, notamment le « fonds Marianne » : plusieurs personnes concernées par l’attribution de subventions opaques ont été entendues et mises en cause, notamment M. Schiappa, qui a occupé divers postes au sein des gouvernements, dont celui de déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la Citoyenneté.
Autre personne entendue : Christian Gravel (ex-président de la Miviludes, aux commandes également du « comité interministériel de prévention contre la délinquance, la radicalisation et les dérives sectaires (CIPDR) »), accueilli comme « expert » dans de nombreux médias jusqu’en 2023. Il a été conduit à démissionner de son poste.
Ont été également bénéficiaires de subventions de ce fonds : Conspiracy Watch.
Lire ICI ; voir aussi ICI (2018) -
Cette coalition des pouvoirs politique-médiatique-religieux n’est pas récente (cf site rael-justice.org). De manière générale, malgré le principe de laïcité, la volonté d’accorder une place importante au culte catholique et à ses représentants ou membres reste prégnante (voir présence du président de la République française à des événements religieux comme la messe à Marseille, ou présence du premier ministre auprès du pape (Lire ICI ).
-
Concernant la Miviludes, un constat doit être fait : elle a ignoré les graves manquements au sein d’institutions, notamment au sein de l’Eglise catholique.
Ainsi, l’aveuglement de la Miviludes et sa volonté de ne stigmatiser que les mouvements minoritaires se sont accompagnés d’un silence assourdissant sur les atteintes aux droits de l’homme et particulièrement les violences sexuelles et/ou des discours de haine proférés par des représentants ou membres de religions « dominantes ». -
En raison de tous ces manquements graves, la moindre des choses serait de faire table rase et de dissoudre cet organe.
Il est temps de laisser enfin la place à un véritable comité indépendant et d’agir à la racine de ces dérives : autrement dit, sur l’éducation. -
Depuis plus de 40 ans, le Mouvement Raélien propose la mise en place d’une instance indépendante passant tous les écrits religieux, sans exception, au crible de la déclaration universelle des droits de l’homme (1948), afin de supprimer les passages qui sont contraires aux libertés et droits fondamentaux et surtout qu’ils ne soient plus enseignés. Lire ICI
-
Plutôt que de fustiger les pratiques religieuses, l’école pourrait devenir un véritable lieu d’échanges philosophiques : les programmes scolaires pourraient planifier un apprentissage des principales religions et de l’athéisme. Cet enseignement ne peut se concevoir que s’il a pour finalité d’explorer les systèmes de croyances religieux, qu’ils soient majoritaires ou minoritaires, et non religieux, en encourageant la réflexion basée sur la science et qu’ils ne se limitent pas bien sûr à des cours pro-religieux et anti-science.
-
Et enfin, comme le préconisent les écrits de Raël, laisser l’enfant choisir : un enfant ne doit pas se voir imposé une religion. Lire ICI
Les parents ne devraient imposer aucune religion et lui enseigner eux-mêmes, sans parti pris, les principales religions, théories et explications scientifiques sur la création de la vie. -
Normalement, les gens suivent la religion de leurs parents. Ce n’est pas un choix. Si vous étiez né dans un pays arabe, vous auriez été musulman. Si vous étiez né dans un pays chrétien, vous auriez été chrétien. Si vous étiez né en Israël, vous seriez juif.
Ce n’est pas un choix. Les gens sont souvent fiers de leur religion, ils se battent pour leur religion, mais ils la choisissent pourtant rarement. Ils sont tout simplement programmés, comme un ordinateur, dès leur enfance. Ils n’ont pas d’autre choix, aucune liberté.
Par contre, lorsqu’il parle des enfants, le Message des Elohim dit : ‘Enseigne-leur les bases de toutes les religions et laisse-les choisir quand ils deviendront adultes’.
Ceci s’applique également aux familles Raéliennes. Nous ne devons pas élever nos enfants comme s’ils étaient Raéliens. Nous devons leur enseigner toutes les religions sans leur en imposer aucune, ni leur imposer l’athéisme.
Puis, quand ils atteignent l’âge adulte, un âge biologique qui se situe aux environs de 15 ans, on doit les laisser choisir. À ce moment-là, c’est un véritable choix. Ce n’est pas quelque chose d’imposé par la famille. Voilà la véritable liberté. C’est un choix où brille votre conscience” .
Raël Maitreya -
Lire aussi, nombre de documents mis en ligne sur Rael-justice.org, dans la rubrique Face aux Experts :
Le Mouvement Raélien peut-il être défini en tant que religion ? par Bernadette Rigal-Cellard. LIEN
Et aussi (sur G. Fenech) : LIEN
DOCUMENTS OSCE 2010 - 78aH* : Le 6 août, date anniversaire de l’explosion de la bombe atomique sur Hiroshima marque l’entrée de l’Humanité dans une période charnière. C’est aussi le début du calendrier raélien : depuis le 6 août 2023, nous sommes en 78aH, 78 après Hiroshima. (Lire plus à ce sujet)
-
Liberté d’expression** : Extrait de l’avis du conseil d’Etat : la Cour européenne des droits de l’Homme déduit également de l’article 10 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales la liberté d’accepter ou de refuser un traitement médical spécifique, ou de choisir un autre type de traitement, qui est essentielle à la maîtrise de son propre destin et à l’autonomie personnelle, en l’absence de pressions inappropriées (cf. CourEDH, arrêt n° 302/02 du 10 juin 2010).
Retour sur la Miviludes, ses excès et les financements publics.
A qui profite la discrimination ?
Comment ?
La conformité des écrits religieux avec les « droits de l’homme »
L’athéisme, partie intégrante d’un enseignement scolaire
Le libre-choix