Le droit d’être soi-même
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C’est en 1942 (loi n° 744 du 6 août 1942), sous le régime de Vichy, que pour la première fois, des différentes majorités sexuelles s’appliquent pour les relations hétérosexuelles et homosexuelles : 15 ans pour les hétérosexuels et l’âge de la majorité civile pour les homosexuels (21 ans puis 18 ans à partir de 1974) (sur l’évolution des droits LGBT, lire ICI).
La relation avec une personne mineure du même sexe dite « contre nature » pouvait entraîner une peine allant jusqu’à cinq ans de prison. La répression policière pèse alors sur les personnes homosexuelles (Lire ICI et ICI)
Comme le souligne un historien, dans son application il s’agit surtout d’une « mesure de défense de la morale et de l’ordre public », plutôt que d’une volonté de protection des mineurs (lire ICI).Cette législation discriminante perdurera jusqu’en 1982. Le 6 novembre 1981, un texte propose l’abrogation de cette disposition discriminante (figurant à l’article 331 du code pénal) : il est soutenu le 10 décembre par Gisèle Halimi, dont le combat pour les libertés enveloppait de nombreuses causes (lire ICI). Après de longs mois, fortement marqués par l’opposition du Sénat, l’une des deux assemblées parlementaires, le texte sera publié ( Loi 82-683, du 5 août 1982). La différence instaurée par le Code pénal est enfin abrogée.
La stigmatisation des personnes homosexuelles reste encore présente aujourd’hui : en témoignent les propos d’une ministre qui déclarent récemment « avoir beaucoup d’amis parmi tous ces gens-là » (sic) pour tenter d’adoucir des déclarations faites lors de débats pour le mariage (Voir ICI ou ICI).
Un des responsables d’Aramis déclarait, quant à lui, en 2011: « la loi devrait être la même pour tous. Je ne suis pas pour le mariage, qui s’apparente à une forme de propriété, mais je suis pour la liberté de se marier ou non. C’est un choix individuel. Dès lors que le mariage est admis pour les hétérosexuels, il n’y a aucune raison objective de le refuser aux gays et lesbiennes… » (lire ICI).
Position philosophique du Mouvement Raélien
“Chaque individu a le droit de faire de son corps ce que bon lui semble. De qualifier une sexualité comme étant “ normale ” ou “ anormale ” est absurde. Chaque personne devrait avoir le droit de profiter harmonieusement de sa vie sexuelle en fonction de ses tendances naturelles. L’orientation sexuelle est quelque chose de génétique. Or, de reprocher à un homosexuel d’être homosexuel est aussi stupide que de reprocher à un chat d’être un chat…»
Extrait du livre « Accueillir les Extraterrestres » de Raël – Chapitre 1 Questions : « Raélisme et homosexualité » –La nécessité d’une véritable éducation aux diversités
Selon la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, l’éducation doit viser au « plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales » (article 26). La place de l’éducation est essentielle pour contribuer à une plus grande compréhension des différences et bien plus que de les tolérer, comme il est souvent énoncé, il s’agit de les encourager (lire ICI).
Comme d’autres domaines de la vie (cf par exemple, le sommeil), la sexualité n’obéit à aucune norme : que ce soit sur l’âge (dans le respect de la loi en vigueur dans le pays), le rythme de rapports et sur l’orientation sexuelle. C’est la mission des éducateurs d’expliquer les diversités et de les faire comprendre.
Et, pour les personnes qui ont reçu des injonctions pour obéir à une norme, il est possible de se libérer de programmes involontaires, pour créer ses propres programmes volontaires, en lien avec ses goûts véritables.
Cet enseignement est développé dans le Livre « La méditation sensuelle » et lors des Universités du Bonheur qui ont lieu chaque année dans différents pays. Le but est de faire en sorte que chaque être humain vive librement ce qu’il est, dans le respect de soi, des autres et l’amour des différences.
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- 76aH* : Le 6 août, date anniversaire de l’explosion de la bombe atomique sur Hiroshima marque l’entrée de l’Humanité dans une période charnière. C’est aussi le début du calendrier raélien : depuis le 6 août 2021, nous sommes en 76aH, 76 après Hiroshima. (Lire plus à ce sujet)
Le droit d’être soi-même. 1942-1982-2022 : sur l’homosexualité en France ou un long héritage de discriminations
Août 76aH*/ 2022