Des bactéries pour nous guérir de l’intérieur ?
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Alors que le génie génétique avance à grands pas avec des outils d’édition tels que CRISPR-Cas9, dont la dernière version en date, plus précise que jamais, pourrait permettre de guérir toute maladie génétique dans un avenir proche, d’autres méthodes de modulation génique sont à l’étude. Récemment, des chercheurs ont utilisé avec succès des bactéries génétiquement modifiées pour moduler l’expression des gènes au sein même des cellules d’un hôte animal, afin d’entamer toutes sortes de processus de « guérison ». Le but ultime étant de guérir certaines maladies ou de réparer des tissus endommagés comme jamais auparavant.
Pour le moment, les chercheurs n’ont effectué des essais que sur des souris. Dans une nouvelle étude, ils ont montré que ces bactéries modifiées, une fois qu’elles pénètrent dans les cellules immunitaires des animaux, libèrent comme prévu des protéines pour modifier le comportement de ces cellules.
Dans l’idéal, ces bactéries sont censées continuer à vivre en harmonie avec l’hôte afin de continuer à moduler l’expression des gènes ciblés. L’étude, qui détaille les méthodes permettant de parvenir avec succès à ce premier résultat encourageant, constitue une étape clé pour le développement « d’endosymbiontes artificiels » (EES, pour engineered endosymbionts en anglais).
Les endosymbiontes sont des organismes qui vivent à l’intérieur d’une autre cellule ou d’un autre organisme, l’association formée étant « l’endosymbiose ». Ainsi, ils pourraient théoriquement effectuer toutes sortes de tâches de modification ou de réparation, allant de la régénération des tissus endommagés jusqu’au traitement des cancers.
L’idée de créer des endosymbiontes (ou endosymbiotes) artificiels était autrefois considérée comme fantaisiste, mais au vu des nombreux progrès réalisés ces dernières années, notamment dans notre capacité à concevoir des organismes, elle commence à être considérée comme réalisable. Et c’est ce que cherchent à produire, à commencer par cette nouvelle étude, des scientifiques de la Michigan State University. Les détails ont été publiés sur le serveur de préimpression bioRxiv. (Lire l’article en français ici)
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Des bactéries génétiquement modifiées pourraient nous guérir depuis l’intérieur de nos cellules