Métavers : gardons un pied ancré dans la vraie vie

par Lorenzo · Publié 23/10/21 · Mis à jour 10/07/22

Métavers et virtualisation : lucides, gardons un pied ancré dans la vraie vie, tant que c’est encore possible

Mark Zuckerberg, patron de Facebook vient d’investir dans un système de réalité virtuelle, le Metavers, (de « meta » et « univers ») Après la première étape de la banalisation des moyens modernes de communications, les « réseaux sociaux » qui ont déjà virtualisé la communication entre leurs utilisateurs (Facebook étant un ancêtre face à Instagram, TikTok, Twitter… etc.) voici la deuxième étape d’immersion virtuelle des communications comme un mode possible d’interaction avec la vie réelle dans un premier temps…

Si Mark Zuckerberg est devenu milliardaire comme patron d’un outil gratuit, c’est qu’investir dans la réalité virtuelle ne doit pas être un objectif philanthropique mais bien un placement financier…

Certes les « réseaux sociaux » permettent de garder le contact lorsqu’il y a une (grande) distance entre utilisateurs, mais du côté des fournisseurs, l’outil draine pléthore de données personnelles rendues disponibles par les utilisateurs qui, associées à la gestion toujours plus efficace de ces mêmes quantités gigantesques de données débouche sur une surveillance généralisée qu’Edward Snowden* a dénoncé dès 2013. Citons à ce propos :

« Snowden est ainsi un vrai héros et le monde a besoin de milliers d’autres héros comme lui pour avoir un avenir pacifique et libre dans lequel les gens pourront être protégés contre le cancer des gouvernements orwelliens tout-puissants. » – Raël Maitreya – Juillet 2013

« Il (E. Snowden) a tout à fait raison. Le ‘je n’ai rien à cacher’ est une soumission d’esclave aux maîtres. le droit à la vie privée est précisément le droit de cacher ce que vous voulez ! Cela s’appelle la vie privée. Privée signifie que personne n’a le droit de la connaître.. » – Raël Maitreya – 13 octobre 2014

Gardons un pied ancré dans la vraie vie, tant que c’est encore permis

Maintenant que des milliards d’utilisateurs sont connectés, place à la suite. Cette nouvelle plateforme virtuelle Métavers vient comme une deuxième étape après la première d’enregistrement et de centralisation des données personnelles. Est-ce un hasard ?

Quel soulagement, nous sommes encore « avant la Matrice », du film Matrix (1999) dont le héros découvre que son monde est en fait une simulation virtuelle, « la Matrice ». Oui, on peut apprécier ce qu’offre les outils de communications virtuels. Mais en parallèle, gardons conscience de qui met ce service à disposition et la surveillance généralisée qui est derrière actuellement. Et imaginons le remplacement de la vie réelle si les clones du Métavers se multiplient…

Car à ce constat, se rajoute la crise du Coronavirus qui nous a déjà fait entrer de force dans un ère de séparation et de virtualisation de nos vies et de notre communication. Témoins en sont les termes de « gestes barrières », et de « distanciation sociale » éclos concomitamment et planétairement pour perdurer alors que l’épidémie s’estompe peu à peu comme si une nouvelle ère s’était installée.

Au moment où grandit une différenciation entre les personnes vaccinées et celles qui ne le sont pas, alors que les médias dominants s’ingénient à parler en boucle de racisme, de sexisme, de machisme et de complotisme occultant dans quel monde profondément inique nous vivons (la richesse n’a jamais été aussi mal répartie que de nos jours), cultivons le recul sur l’utilisation à outrance de la technologie et sortons dans la nature, gardons un pied ancré dans la vraie vie, tant que c’est encore permis.