CAPITALISME NUMÉRIQUE ET TOTALITARISME ?
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Quand on entend rire toutes ces personnes sur les terrasses des cafés, tous ces jeunes s’amuser lors de fêtes qu’ils organisent pour « être ensemble », ou quand on habite à côté d’une école primaire à l’heure de la récréation, on comprend combien l’être humain a besoin de passer du temps avec ses pairs.
Aujourd’hui je vois tout le contraire, les terrasses sont fermées, les fêtes interdites et les cris des jeux des enfants sont étouffés par un masque qui bâillonne leur jeunesse. Je croyais que l’IA* et les machines allaient libérer l’être humain pour lui permettre de se libérer des tâches matérielles et libérer du temps pour créer, favoriser le lien social et s’épanouir et je vois tout le contraire se produire.
Notre monde s’organise de plus en plus autour du capitalisme numérique, cela va-t-il nous condamner tous à vivre contraints derrière des écrans d’ordinateurs ? Pour la plus grande joie des Etats et des GAFA** ? Une société pleinement informatisée et dirigée par des intérêts particuliers ne va-t-elle pas conduire « mécaniquement » tous les systèmes de gouvernance vers le totalitarisme ?
C’était écrit en 1937 et en 2020 cela devient une réalité.
Dans son livre « Quai de Wigan », George Orwell parle d’un monde où la machine serait omniprésente et aurait tué le travail créatif, atrophié les sens et détruit la volonté d’agir par soi-même. « L’aboutissement logique du progrès mécanique est de réduire l’être humain à quelque chose qui tiendrait du cerveau enfermé dans un bocal ».
C’était écrit en 1937 et en 2020 cela devient une réalité. Quand on marche dans la rue il est de plus en plus difficile de croiser un regard et de faire un sourire à un inconnu. Les yeux des personnes sont littéralement aspirés par un écran de 40 cm2 fermant toute possibilité de se dire bonjour et de se reconnaitre comme être humain. Ajoutez à cela l’emprise grandissante dans nos métiers, nos loisirs et même nos conversations d’activités se déroulant derrière des écrans limitant nos échanges à la vue et l’ouïe, bloquant ainsi une infinité d’autres possibilités de communication offertes par la sensualité de notre corps et de ses cinq sens. Chacun vit dans son « bocal » pour reprendre l’expression d’Orwell, un bocal numérique. Nous sommes enfermés dans nos maisons et l’expérience du monde extérieur se réduit à regarder dehors à travers nos fenêtres numériques.
CAPITALISME NUMÉRIQUE : Libérons-nous de nos écrans !
On ne peut pas raconter un orgasme car le raconter c’est vouloir expliquer une expérience qui ne peut pas être décrite avec des mots. Là où s’arrête les explications, les descriptions, les pensées et donc le passé, commence la vraie vie, la pleine vie, comme une inspiration de l’instant qui est en harmonie avec tout notre corps et qui nous relie à l’infini.
Libérons-nous de nos écrans car derrière se cache une foultitude d’ingénieurs et super calculateurs qui apprennent tout de nous en testant en permanence ce qui nous fait rester accroché à des images virtuelles. Lorsque ma compagne fait une recherche sur un produit particulier, quelques minutes après je suis inondé de publicité de ce produit sur mes pages de recherches personnelles. En perfectionnant en permanence les algorithmes pour nous présenter des contenus de plus en plus addictifs, l’objectif est bien de nous maintenir le plus longtemps possible derrière notre écran pour remplir les poches des annonceurs.
L’intérêt pour les États est également évident, quand on voit comment le matraquage d’informations formatés oriente l’opinion d’une majorité qui ira voter comme un seul « homme » pour tel ou tel candidat, comment l’énumération de chiffres annoncés chaque soir lors du confinement au mois de Mars 2020 comme une litanie sans fin instille la peur et fait croire à la férocité d’un ennemi invisible (un virus) pour faire accepter au nom du bien de tous des privations de libertés. Enfin, comment les rares qui se lèvent pour protester sont mis au ban de la société et traités comme de véritables criminels, y compris les plus grands experts de renommées internationale.
Réapprendre à tisser des VRAIS liens
Alors ! Une société pleinement informatisée a-t-elle toutes les chances de déboucher sur une société totalitaire ? Probablement ! Déjà à l’aube des années 80, la population protestait contre l’arrivée de la télématique et du minitel à tous les étages de la société et le président Valery Giscard d’Estaing http://diccan.com/Autres_auteurs/Giscard.html avait lui-même tenté de rassurer les gens en expliquant comment « Poussé à l’extrême, l’usage de la télématique pourrait conduire à la suprême aliénation ». Ce qui n’a pas empêché les Etats de consacrer durant les quarante années suivantes, des milliards d’argent public pour informatiser la société et nous conduire là où nous en sommes aujourd’hui, où avec le prétexte de l’état d’urgence sanitaire, l’État s’octroie le droit de refermer le couvercle du bocal de d’Orwell et ce faisant devient de fait un état totalitaire et policier.
Mais nous citoyens, urgence sanitaire ou pas, on étouffe et pour recouvrer notre liberté, il va falloir réapprendre à tisser des VRAIS liens, faire des VRAIS sourires à de VRAIS amis, sans masques, se serrer dans les bras pour se dire bonjour et pas se toucher le coude, aller écouter des concerts avec des vrais sonos ailleurs que sur YouTube, faire ses courses chez des VRAIS commerçants et pas chez Amazon, et surtout partager des VRAIS apéros, pas des apéro virtuels où on sirote sa « grenadine » tout seul dans derrière un écran bleu.
La France pays de liberté, d’égalité et de fraternité ? Oui, peut-être un jour à nouveau ?
Lorsque la sécurité ne limitera plus la LIBERTÉ.
Lorsque l’équitable répartition des richesses sera inscrite dans la loi, seule garante de la vraie ÉGALITÉ.
Lorsque on pourra à nouveau se serrer dans les bras, ce qui est la vraie FRATERNITÉ. -
Lire aussi :
- l’IA* : Intelligence Artificielle
- GAFA** : Google Apple Facebook Amazon. Selon Wikipédia, le terme GAFAM représente les géants du Web que sont Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. Les cinq grandes firmes américaines (fondées entre la fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle) et qui dominent le marché du numérique, parfois également nommées les Big Five. Cet acronyme GAFAM correspond au sigle GAFA initial, auquel le M de Microsoft a été rajouté.
LE CAPITALISME NUMÉRIQUE CONDUIT-IL AU TOTALITARISME ?
Par Marc Girard,
coordonnateur du Mouvement Raélien pour la France