Des débats sur la laïcité, liberté, égalité ?
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Des débats sur la laïcité…Quelles avancées pour la liberté et l’égalité?
A l’occasion de plusieurs déclarations, E. Macron, Président de la République a exprimé une volonté d’apaisement dans le débat sur les religions. Il a rappelé l’importance de la « neutralité » de l’Etat et son attachement à la liberté de consciencei. Ainsi, a t-il déclaré : « La laïcité est pour moi le cadre indispensable de cette neutralité en ce qu’elle permet aux consciences libres de se forger ».
Cependant, durant la même période, en tant que Président de la République d’une République ‘’laïque », il est régulièrement présent lors de certains événements à caractère « religieux » (Invitation au Dîner du Crif, Discours au collège des Bernardins à l’invitation de la Conférence des évêques de France (CEF). Il a souligné à certaines occasions que les autorités religieuses seraient également consultées et pourront ainsi peser dans des débats sociétaux (comme la révision des lois bioéthiques).
Où est la véritable laïcité dans ce contexte ?
Quelle place pour les minorités religieuses, les athées ?
La laïcité bien comprise garantit aux croyants ou non croyants le même droit à la liberté d’expression de leurs convictions. Elle assure aussi bien le droit d’avoir ou de ne pas avoir de religion, d’en changer ou de ne plus en avoir.
Le principe même de la laïcité n’est pas de limiter les libertés des individus mais de limiter les pouvoirs de l’administration et des institutions, en permettant aux citoyens de vivre leur religion …ou leur athéisme.
Force est de constater qu’en France, l’appréciation de ce principe et des libertés qui y sont associés est à géométrie variable. Un climat de racisme religieux est entretenu de longue date à l’égard de certains groupes.
Il serait grand temps de mettre fin à une distinction qui n’a aucun fondement juridique entre religions monothéistes, et mouvement religieux minoritaires (dénommés péjorativement « sectes » en France par des organes comme la Miviludes).
Les clés pour une société non violente
A cet effet, plutôt que de fustiger les pratiques religieuses, l’école pourrait devenir un véritable lieu d’échanges philosophiques : les programmes scolaires pourraient planifier un apprentissage des diverses religions et des valeurs athées.
Un tel enseignement ne peut en effet se concevoir que s’il a pour finalité d’explorer les systèmes de croyances religieux -majoritaires ou minoritaires- sans prosélytisme auprès des enfants, qui auront, ainsi, en toute conscience, la liberté de choisir une fois adultes. Il doit viser à encourager la réflexion basée sur la science et éviter des cours pro-religieux et anti science.
Dès lors que l’enseignement des religions est abordé, se pose inévitablement celle de la censure des écrits qui incitent à la haine et la violence.
C’est pourquoi, depuis plus de 40 ans, le Mouvement Raélien propose la mise en place d’une instance indépendante passant tous les écrits religieux, sans exception,au crible de la déclaration universelle des droits de l’homme (1948), afin de supprimer les passages qui sont contraires aux libertés et droits fondamentaux.
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– Regard sur la laïcité…
Notes :
- – « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances » (article premier de la Constitution du 4 octobre 1958)
– « L’Etat ne reconnaît et ne subventionne aucun culte »
(loi sur la séparation des Eglises et de l’Etat de 1905).